Axa Banque : les dessous techniques de sa nouvelle app bancaire Soon

Axa Banque : les dessous techniques de sa nouvelle app bancaire Soon Proposée sur iOS et Android, Soon fait appel à des technologies Big Data et des Web services Java. 14 mois de développement et 7 personnes à temps plein ont été nécessaires.

Proposer une offre de rupture. Telle a été la motivation d'Axa Banque pour la conception et la réalisation de sa nouvelle app bancaire Soon, lancée début janvier. Une rupture à deux facettes, tant du point de vue des fonctionnalités proposées à l'utilisateur, que du socle technique utilisé.

Ciblant le segment de clientèle des "Jeunes adultes" à tendance technophile, Soon est la dernière app bancaire d'Axa Banque disponible pour terminaux iOS et Android. Une app qui se démarque en de nombreux points par rapport aux autres apps bancaires du marché : "Soon propose des fonctions innovantes, comme la possibilité d'attacher des factures à ses dépenses, de géolocaliser ses dépenses, mais aussi de réaliser des virements via PayPal", explique Pascal Lozovoy, Directeur des Systèmes d'Information d'Axa Banque.

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Soon permet d'associer une photo à une dépense. © Axa Banque

Des start-up en renfort

Le projet de développement de cette nouvelle app, pilotée par les équipes internes de la DSI d'Axa Banque, s'est étalé sur 14 mois. Si l'essentiel de ce projet a mobilisé 7 personnes à temps plein organisées en mode "war room", plusieurs start-ups et TPE externes ont été appellées en renfort pour des besoins très spécifiques. 

Pour l'attachement des factures aux dépenses, Axa Banque s'est ainsi appuyée sur la solution de Fiduceo, tandis que pour la partie coding, c'est la start up Tapptic qui a été choisie. Concernant l'ergonomie et le design, Axa Banque a fait appel à l'agence One Million Dollars. Le système de chat inclus dans Soon est motorisé par Akio, le click to chat par iAdvize, sachant que ce sont les API Cryptolog qui ont été employées pour la signature électronique, sans compter la prise en charge des API PayPal. Concernant l'intégration technique des données bancaires de Soon au SI d'Axa Banque, ce sont les équipes informatiques d'Axa Banque qui s'en sont occupées.

"Des web services Java ont été mis en place pour dialoguer avec notre SI bancaire sur mainframe AS400" (Pascal Lozovoy - DSI Axa Banque)

Partant d'une page blanche, Axa Banque a dû notamment trouver les moyens d'adosser sa nouvelle app à son système bancaire historique basée sur mainframe AS400. "Notre coeur bancaire où sont stockées les données clients tournent sur mainframe AS400 et d'autres systèmes Unix, il a donc fallu mettre en place des web services internes Java pour permettre le dialogue avec les apps Java pour la version Android et Objective C pour iOS", explique Pascal Lozovoy. Sans compter la nécessité de plugger dans Soon des services connexes, comme l'assurance proposée par Axa France. 

Autre élément central de l'architecture technique mise en œuvre pour Soon : la base de données. Compte tenu de la très forte volumétrie de données générées via Soon (factures et photos prises par les utilisateurs pour les associer à leurs dépenses, pièces jointes numérisées pour ouvrir un compte...), Axa Banque a fait le choix de se tourner vers une solution Big Data : à savoir la base de données NoSQL MongoDB. 

Le choix d'une base de données NoSQL, MongoDB

"Nous faisons fonctionner MongoDB sur une infrastructure redondée sur deux sites en mode actif-actif permettant d'apporter une résilience maximum en termes de qualité de service, et de faire face aux problèmes de réponse serveur et de latence que l'on pourrait rencontrer sur un site", indique Pascal Lozovoy.

Si Axa Banque ne se donne pas de limites en termes de volumétrie et de données clients gérées, elle a cependant opté pour une montée en charge progressive de son service. Ainsi, pour accéder à Soon, les utilisateurs doivent au préalable effectuer une demande d'inscription pour créer un compte. Un moyen somme toute habile pour éviter les éventuels problèmes techniques liés à un afflux trop important d'utilisateurs. Autre bénéfice espéré de cette démarche : le bouche-à-oreille et un marketing viral, avec relais sur les réseaux sociaux, permettant de limiter drastiquement les coûts marketing et publicitaires liés au lancement d'une offre bancaire traditionnelle.