Bilan du CES 2017 : IoT pour tous et nouvelle industrie

Les objets connectés se démocratisent, semble prouver cette année le CES de Las Vegas. L'autre grande tendance de ce salon incontournable de l'IoT : le boom des partenariats entre les start-up du secteur et les grands acteurs industriels.

Du BTP à l’industrie, en passant par la santé, l’édition 2017 du désormais incontournable CES de Las Vegas n’a pas déçu, mettant en lumière toutes les grandes tendances de l’innovation numérique au service de tous. A y regarder de plus près pourtant, deux grands axes majeurs semblent à retenir : le développement de l’Internet des objets à de nouvelles cibles d’une part, et la rapide (et tout aussi profonde) transformation de l’industrie d’autre part.

L’IoT : une multiplication des usagers et des usages
Très souvent réservé aux seuls sportifs, adeptes du bien-être, ou autres "geeks", l’IoT semble enfin tendre vers une véritable démocratisation. Désormais adapté à toutes les populations et à tous les âges, il accompagne aujourd’hui tous les moments d’une vie. Pour preuve, fait marquant cette année, une distinction claire entre les différents univers domestiques connectés, venant suppléer à la célèbre et générale appellation de "maison connectée" : de la cuisine au salon, en passant par la salle de bain, la chambre d’enfant ou encore la piscine, tous les espaces se voient repensés à l’aune d’innovations qui leur sont propres, inspirées d’usages concrets et de fait plus pragmatiques. Les animaux domestiques ne sont pas en reste avec une large représentation des innovations dites du "petcare" - colliers et litières autres litières connectées. 
On observe enfin une humanisation des interfaces. Toucher, vue, odorat, ouie : à part le goût, tous les sens dont sont dotés les êtres humains ont été cette année mis à honneur. Les objets connectés se veulent plus proches des sens et sensations de l’homme, facilitant particulièrement les interactions : les commandes vocales se démocratisent et le tactile simple ne se suffit plus. Les surfaces se ressentant désormais également, qu'elles soient soyeuses ou rugueuses.

Les partenariats : la clé d’une nouvelle industrieL’autre grande tendance de ce CES est sans conteste celle de la concrétisation de nouveaux partenariats entre grands groupes et start-up, qui posent les premières pierres de l’édifice de l’open innovation (autrement dit l’association de compétences d’entreprises différentes au service de l’innovation), restée très (trop ?) longtemps au stade du concept sans preuve concrète. 

Au cœur d’un segment aussi concurrentiel, où la culture du secret a si souvent régné, la dynamique est à souligner. Elle s’explique en premier lieu par la clairvoyance de certains grands groupes confrontés aux croissances exponentielles des start-up de leur univers. Les acquérir ou du moins s’en rapprocher leur permet de gagner en légitimité, en expertise, mais également souvent en souplesse et rapidité d’exécution.

Enfin, l'industrie automobile est à l'aube d'un changement radical de son modèle. En effet, grâce au développement fort de l’autonomie des véhicules, il passe d’un outil de mobilité à un lieu de vie de plus en plus humanisé. Les voitures seront bientôt capables de mesurer les émotions, l’état de fatigue ou les réactions de leur conducteur. Les outils internes à l’habitacle multiplient les interactions (de plus en plus sensorielles) afin de pouvoir, in fine, se substituer à l’humain et déclencher une action si nécessaire.