Huawei en tête dans les brevets déclarés pour la 5G

Avec 3 325 familles de brevets déposées, l'équipementier chinois garde son avance dans la course à la 5G, mais tous ses sésames ne sont pas encore délivrés. Les entreprises coréennes sont celles qui en ont obtenus le plus grand nombre.

Dans la course à la 5G, Huawei tire son épingle du jeu, d'après une étude IPlytics réalisée en novembre 2019. L'équipementier chinois a déposé 3 325 familles de brevets pour la 5G, soit davantage que ses concurrents mais un peu moins de la moitié ont été délivrés. Samsung, le talonne avec 2 846 familles de brevets, dont plus de la moitié ont été obtenus. Son compatriote coréen LG complète le podium avec 2 463 familles de brevets annoncés. Intel, dernier du classement avec 934 familles de brevets déposés, a accusé son rival Qualcomm de l'avoir forcé à quitter le marché.

Lors de l'étude menée en juillet 2019, Huawei était déjà en tête, suivi de Nokia et ZTE, qui ont depuis cédé leur place aux deux coréens. Pour maintenir son avance dans les nouvelles générations de technologie de communication mobile, Huawei travaille dès à présent sur la 6G. Une équipe et un budget ont été définis en interne. "La 6G, prévue pour 2028-2030, offrira une latence inférieure à 0,1 milliseconde, une capacité de débit d'un térabit par seconde ou un positionnement précis à 10 centimètres près en indoor, ce qui rendra concret la connexion d'objets intelligents", a expliqué Merouane Debbah, directeur du laboratoire R&D en mathématiques et algorithmes chez Huawei en France, lors d'une table-ronde lors d'une table-ronde organisée par le syndicat Ignes.

Les équipementiers multiplient les annonces pour rivaliser dans cette course à la 5G. Qualcomm a par exemple annoncé fin novembre avoir déployé en Allemagne avec Siemens le premier réseau privé 5G en mode autonome dans un environnement industriel. "Chacun développe ses brevets et services de manière individuelle pour remporter cette course à la 5G mais le but est d'aboutir à une technologie standardisée. Ils y gagneraient à travailler ensemble pour assurer l'interopérabilité des services, met en garde Guillaume Vaquero, senior manager pour le cabinet de conseil Wavestone. Les expérimentations menées ces derniers mois montrent par ailleurs que la technologie n'est pas encore mature et que les usages sont encore à inventer entre les industriels."

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