Achats in-app : Apple dans le viseur de Bruxelles

Achats in-app : Apple dans le viseur de Bruxelles Accusé par la Commission européenne de ne pas suivre ses recommandations, Apple préfère mettre en avant ses options de contrôle parental et la section enfants de son App Store.

La Commission européenne s'est inquiétée vendredi des achats intégrés dans les applications mobiles. En décembre 2013, elle avait déjà demandé un certain nombre d'engagements à Apple, Google et la Fédération européenne des logiciels de loisirs. Notamment : ne pas annoncer comme gratuits des jeux comprenant des achats in-app, ne pas encourager les enfants à effectuer des achats in-app, ne pas débiter ces achats grâce aux paramètres par défaut du device sans consentement exprès du consommateur, ou encore fournir une adresse e-mail à contacter en cas de question ou de plainte.

Google s'était en bonne partie plié à ces demandes, en particulier en ne qualifiant plus de gratuit des jeux contenant des achats in-app. Mais pas Apple, qui faisait la cible vendredi du communiqué de presse de la Commission. Bruxelles reproche au fabricant de n'avoir apporté "aucune solution concrète immédiate à ce jour pour traiter les craintes liées, en particulier, à l'autorisation de paiement".

En guise de réponse, la firme à la pomme a ce weekend mis en avant les diverses options de contrôle parental de chacune des versions d'iOS, ainsi que la section enfants de l'App Store. Apple ajoute que dans iOS8, une fonction de partage familial du compte iTunes permettra aux parents de valider les achats de leurs enfants.

En février, une étude publiée par la Commission européenne montrait que "environ 80% des revenus des fournisseurs d'applications - estimés à plus de 10 milliards d'euros par an - proviennent de ce que l'on appelle communément les achats dans l'application".
Aux Etats-Unis, la FTC n'hésite pas à déposer des plaintes contre les grands stores d'application pouvant aboutir à des settlements de plusieurs dizaines de millions de dollars lorsqu'Apple et consorts acceptent des achats in-app réalisés par des enfants (lire l'article Amazon a accepté des millions de dollars d'achats in-app faits par des enfants, du 11/07/2014). En Europe, une action en justice n'est pas non plus à exclure.