Affaire AppGratis : Fleur Pellerin demande des explications à Apple

Affaire AppGratis : Fleur Pellerin demande des explications à Apple Présente dans les locaux d'AppGratis ce matin, la ministre veut amener Apple à négocier avec AppGratis.

[Mise à jour le 11 avril 2013 à 14h] Fleur Pellerin vole à la rescousse d'AppGratis. Quelques jours après l'exclusion de de l'application française par Apple, la ministre s'est rendue ce matin dans les locaux de la start-up pour lui afficher son soutien (lire l'article : AppGratis disparaît de l'AppStore après avoir levé 10 millions d'euros, du 08/04/13). Si Fleur Pellerin a peu de chance de faire plier Apple sur cette affaire, elle compte néanmoins user de son poids pour pousser Apple à reprendre contact avec AppGratis, en espérant qu'ils trouvent un terrain d'entente. Elle déplore ainsi dans cette affaire "le silence d'Apple" et met le groupe américain face à sa responsabilité sociale. AppGratis, qui a levé 10 millions d'euros il y a deux mois, emploie en effet 45 personnes et est menacé de disparition pure et simple par cette décision (lire l'article : AppGratis : son CEO se dit "choqué" par la décision d'Apple, du 09/04/13).

Plus généralement, Fleur Pellerin a estimé nécessaire de "trouver les moyens de rééquilibrer les relations commerciales entre ces plateformes dominantes et les PME", jugeant la conduite d'Apple "brutale" et "unilatérale". Evoquant le récent rapport du CNN sur la neutralité du net, elle explique que ce principe aurait également toute sa légitimité sur des plateformes avec une telle position du marché. "Il faut défendre la liberté de choix du consommateur qui doit pouvoir utiliser les applications qu'il souhaite." Elle a ainsi expliqué s'être rapprochée du Ministère des Finances pour "étudier tous les moyens de défendre les intérêts des entreprises françaises qui se retrouvent dans une telle situation." En ce qui concerne l'avenir proche d'AppGratis, la balle est désormais dans le camps d'Apple.

Pour en savoir plus :

  Après AppGratis, à qui le tour ?

 Interview de Simon Dawlat : "La décision d'Apple nous prive de 10 millions d'euros de chiffre d'affaires"