Les applis mobiles visées par l'interdiction des avertisseurs de radars

L'interdiction des avertisseurs de radars devrait également entraîner celle des applications pour smartphones. L'application de cette interdiction sera délicate.

L'annonce mercredi 11 mai, par le comité interministériel de la sécurité routière de l'interdiction des avertisseurs de radars routiers d'ici septembre provoque la colère des acteurs du secteur. Trois d'entre eux, Coyote, Wikango et Inforad ont annoncé jeudi 12 mai la création de l'Association française des fournisseurs et des utilisateurs de technologie d'aide à la conduite (Afftac) pour défendre leurs intérêts.

Cette décision aura également un impact dans le secteur de l'e-business. Plusieurs entreprises spécialisées dans la localisation de radars proposent en effet des déclinaisons de leurs avertisseurs sous la forme d'applications mobiles communautaires, qui seront interdites tout comme les boitiers spécialisés. Plus d'une quinzaine sont par exemple recensées dans l'App Store France. Android Market en référence plus d'une dizaine.

Le "Journal de l'Automobile" affirme notamment que l'une d'entre elles, Coyote, est la troisième application consommée sur iPhone. Selon le magazine, elle serait aussi "la plus rentable de France" : l'application est vendue 1,59 euro, et est mise à jour sur abonnement (12 euros par mois ou 50 euros par an). Son éditeur, la société Traqueur a vu le cours de son action chuter de 6,06 % à 1,55 euro jeudi 12 mai à la bourse de Paris.

Cette décision d'interdire ce type d'applications risque cependant d'être délicate à appliquer. Si les avertisseurs sous forme de boitiers sont plus ou moins faciles à repérer dans un véhicule, un avertisseur installé sur un téléphone est beaucoup moins aisé à identifier. Les forces de l'ordre devront-elles systématiquement inspecter tous les smartphones présents dans une voiture lors de contrôles ?