Blackberry pourrait être dépecé avant d'être vendu

Blackberry pourrait être dépecé avant d'être vendu Les fonds d'investissement intéressés ne sembleraient cibler que les activités les plus juteuses du Canadien dans le cadre d'un rachat.

Le futur de Blackberry semble s'assombrir chaque jour un peu plus. Reuters révèle en effet que l'entreprise, mise en vente depuis plusieurs mois, intéresse, certes, certains fonds d'investissement mais pas dans sa totalité ! Ces derniers plancheraient ainsi sur une offre qui cible les actifs les plus précieux de Blackberry, parmi lesquels sa technologie de cryptage et de sécurité (valorisée entre 3 et 4,5 milliards de dollars), ses près de 9 000 brevets (entre 2 et 3 milliards de dollars) et sa trésorerie, qui avoisine les 3 milliards de dollars. Si Blackberry s'est refusé à tout commentaire, Reuters précise ainsi que c'est son principal actionnaire, Fairfax, détenteur de 10% du capital, qui aurait approché quelques-uns des plus gros fonds canadiens dont l'intérêt reste circonscrit à ces activités les plus juteuses.

Difficile de penser que Blackberry échappera à un démantèlement, donc. D'autant qu'un expert de chez BMO Capital Markets a expliqué à Bloomberg que mettre un terme à son activité smartphone coûterait près de 800 millions de dollars, dans l'hypothèse où un acquéreur reprendrait tout Blackberry. Il faut dire que la société canadienne n'a pas su capitaliser sur l'avance qu'il avait prise en 2011 alors que ses smartphones lui avait rapporté 3,4 milliards de dollars de résultat net. Loupant le virage du marché applicatif et de l'écran tactile, la société a vu sa part de marché fondre comme neige au soleil et représente désormais moins de 3% du parc installé.