Adapter ses campagnes e-mailing au mobile Travaillez les landing pages et multipliez les interactions

Média de proximité par excellence, le mobile est un appareil qui se situe à mi-chemin entre l'URL et l'IRL. Il est donc naturel et même indispensable que votre campagne e-mail mobile multiplie les passerelles entre la boîte de réception, le Web mobile et le point de vente. Parmi les destinations les plus importantes figure la page vers laquelle vous allez renvoyer l'utilisateur, la landing page. "Alors que dans le cadre de l'e-mailing traditionnelle on peut éventuellement se contenter de renvoyer vers le site corporate, les contraintes de temps et de lisibilité imposent d'imaginer une page d'atterrissage spécifique pour le mobile", conseille Jean-Paul Dieux.


Seules 18% des entreprises françaises sont dotées d'un site mobile

Renvoyer l'utilisateur vers une page d'accueil classique de votre site risquerait de le décourager, l'obligeant à passer du temps à trouver la bonne information. "D'autant que seulement 18% des entreprises françaises sont équipées d'un site mobile contre 50% aux Etats-Unis", rappelle Jean-Paul Lieux citant l'étude Ipsos / Google de début 2012.

Lorsqu'on lance une campagne d'e-mailing mobile pour générer des actions, via des coupons ou un formulaire, et que ces derniers ne sont pas adaptés au format mobile, on s'expose à de la déperdition. "Le formulaire d'inscription mobile doit être plus synthétique que sa version classique, préconise Edouard Lhuerre. Là où l'original compte 15 champs à remplir, n'en mettez pas plus de 3 dans sa version mobile, le remplissage étant bien plus contraignant." Jean-Paul Lieux propose même de "pré-remplir certains champs lorsque l'on connait le contact, pour lui faire gagner du temps."


Chaque clic "coûte" beaucoup plus à l'utilisateur sur mobile que sur un ordinateur

Toujours dans l'optique de réduire les frictions pouvant peser sur votre taux de transformation, assurez-vous, encore plus que sur le Web, que l'incentive poussant l'internaute à cliquer ou à s'inscrire est vraiment intéressant. Chaque clic "coûte" beaucoup plus à l'utilisateur sur mobile que sur un ordinateur. A vous de récompenser ce geste à sa juste valeur.

Si, en matière de m-commerce, les mobinautes français sont en dessous de la moyenne européenne avec 25% des utilisateurs ayant déjà acheté un bien ou un service sur un mobile, selon les données Ipsos / Google, le secteur de la distribution n'en reste pas moins l'un de ceux qui ont le plus à gagner de la démocratisation des smartphones. L'essor des agences de marketing mobile proposant des solutions "Web to store" le montre bien.


"La géolocalisation, donnant la possibilité de segmenter sa base de données par localisation, ou le m-couponing, permettant de générer du trafic en point de vente, sont deux outils faisant le liant entre Internet et le magasin", note Jean-Paul Lieux, pour qui "il ne faut plus réfléchir en silos mais développer des synergies entre les différents canaux." Dans la mesure où la pression est acceptable, que l'on n'est pas trop intrusif, le mobile peut permettre de garder un contact quotidien avec l'utilisateur et d'étendre sa zone de chalandise à l'extérieur des murs de son magasin. A condition de laisser le choix à l'internaute...