Pourquoi la mesure d'audience mobile n'est pas (encore) fiable Une centaine d'applications peu ou pas mesurées

android market de google fait partie des applications non mesurées par
Android Market de Google fait partie des applications non mesurées par Médiamétrie © Capture d'écran / Google

La mesure d'audience de l'Internet mobile connaît ses premiers couacs. Selon un message envoyé mi-novembre par Médiamétrie à ses clients, les audiences de plus d'une centaine d'applications mobiles ont été comptabilisées de manière partielle, voire n'ont pas été prises en compte du tout dans les premiers chiffres officiels, publiés en octobre dernier. En reposant à la fois sur une analyse des logs (journaux de connexions des abonnés mobiles) des trois grands opérateurs, et non uniquement sur un panel d'utilisateurs comme pour la mesure de l'Internet fixe, Médiamétrie devait pourtant offrir une mesure exhaustive, capable de chiffrer la puissance publicitaire des applications et sites auprès d'annonceurs potentiels. 

Parmi ces applications manquantes figurent notamment la place de marché d'applications de Google, Android Market, censé être un carrefour d'audience de l'Internet mobile pour les terminaux Android, comme l'App Store d'Apple l'est sur iPhone. Android Market n'est pas la seule application du moteur à avoir été exclue de la mesure : Gmail, Google Maps et Google Traduction l'ont également été. L'application iPhone "eBay mobile" ou celles d'Amazon.fr sur iPhone et "Amazon MP3" sur Android n'ont pas non plus été mesurées en intégralité au troisième trimestre, de même que l'application iPhone de Facebook. Liligo, Twenga ou l'application iPhone "Compagnon" de Voyages-SNCF

D'autres applications, comme celles des magazines "Be" et "Elle", de Skyrock ou de Vente-privee.com ont vu leurs audiences partiellement modélisées. Médiamétrie a en effet identifié un problème lors du traitement des logs d'un des trois opérateurs concernant ces applications. Médiamétrie a donc modélisé leurs audiences à partir de celles remontées par les deux autres opérateurs, "en accord avec les acteurs concernés" précise l'institut. Les corrections ont été effectuées à partir de la mi-septembre.