Existe-t-il un marché pour l'iPad en France ? Un marché encore mal cerné par les consommateurs

Pourquoi les tablettes ne fonctionnent pas encore ? A la croisée des chemins entre un smartphone, un ordinateur portable et un netbook (Steve Jobs lui-même refuse d'assimiler l'iPad à un téléphone ou à un ordinateur portable) les usages spécifiques d'une tablette sont encore difficiles à cerner pour le grand public. "Les gens sont hésitants car ils ne comprennent pas encore bien à quoi cela peut réellement leur servir", estime Paul-Louis Belletante, de Bemobee.


Produit séduisant, l'iPad permet certes d'accomplir de nombreuses tâches réalisées jusqu'à présent grâce aux autres écrans, mais sans pour autant les remplacer. Résultat : selon une étude de GroupM réalisée fin 2010, moins de 20 % des internautes affirmaient avoir l'intention d'acheter un iPad (1,6 % des sondés en avaient déjà acheté un). 31 % des personnes n'envisageant pas d'acheter un iPad justifiaient leur choix en expliquant qu'ils n'ont pas besoin d'un produit de ce type, disposant déjà d'autres écrans pour réaliser les différentes tâches que permet une tablette. Sans oublier le prix, premier argument avancé pour motiver le refus d'acheter ce produit, par 84 % des internautes. 


Du coup, l'achat d'une tablette se fait souvent au détriment de celui d'un ordinateur. Selon une étude du cabinet NPD, c'est le cas de 13 % des consommateurs ayant acheté un iPad. Selon GFK, le décollage des ventes de tablettes en fin d'année (160 000 unités ont été vendues en France au cours du seul mois de décembre) s'est accompagné d'une baisse des ventes d'ordinateurs portables, de netbooks et d'ordinateurs de bureau. Les ventes de tablettes ont d'ailleurs été supérieures aux ventes d'ordinateur de bureau au cours du dernier mois de 2010.