m-Commerce : les retours d'expérience des pionniers Une activité rapidement rentable

jean robberecht, vice-président marketing de fastbooking
Jean Robberecht, vice-président marketing de Fastbooking © Fastbooking

Pour l'ensemble des acteurs, le commerce sur mobile est d'autant plus rentable qu'il s'appuie sur des investissements déjà réalisés par les éditeurs pour mettre en place leur site Web transactionnel. Si le mobile représente encore une part marginale du trafic de Liligo, l'application est déjà rentable selon Pierre Bonelli, son modèle économique reposant sur l'apport de trafic généré pour les compagnies aériennes. Il prévoit cependant d'intégrer de la publicité display à son application dans une prochaine version pour accroître ses revenus tirés du mobile.

Pour eBay, la question de la rentabilité du mobile ne se pose déjà plus. "Nous sommes déjà dans une logique industrielle pour le mobile", explique son directeur général France, Yohan Ruso, qui précise que ses applications iPhone ont été téléchargées plus de 8 millions de fois. Le groupe américain dédie un budget annuel de 100 millions de dollars aux projets mobiles, sur lesquels travaille une équipe d'une cinquantaine de personnes. Malgré cela, "nos applications sont totalement rentables", précise-t-il. eBay s'apprête d'ailleurs à lancer en Europe une application pour les vendeurs. "En 2013, 40 % du trafic Internet viendra du mobile", prédit Yohan Ruso, comme de nombreux analystes.  

Avec 10 % de réservations passées par mobile, Fastbooking estime aussi avoir rentabilisé son application iPhone. Outre la vente de réservations, Fastbooking vend par ailleurs depuis un peu plus d'un mois son expertise mobile aux hôteliers, pour lesquels l'entreprise réalise des applications iPhone. "Il y a donc une double rentabilisation de l'iPhone", estime Jean Robberecht.