Comment monétiser une application mobile gratuite Le Freemium

Les éditeurs d'applications abordent souvent le concept de freemium comme un moyen d'attirer les utilisateurs à payer pour une application après en avoir testé une version gratuite, mais limitée. Une autre façon d'aborder le freemium est de considérer la version payante d'une application comme un levier de rentabilisation d'une version gratuite (souvent supportée par la publicité en complément) de la même application. 

C'est le modèle qu'ont choisit la RATP et son agence, Faber Novel, pour le lancement d'une application officielle de la régie des transports parisiens. La RATP estime ainsi que la moitié des acheteurs de la version premium de son application sont auparavant passés par la version "lite". La start-up britannique Shazam a également opté pour ce modèle et espère grâce aux ventes de son application premium, pouvoir maintenir une version gratuite

Reste que peu d'éditeurs et de marques peuvent se permettre de proposer une application payante de leur application, même s'ils proposent à côté une autre application gratuite. "Il faut vraiment que cette application apporte une valeur ajoutée forte au core business de la marque pour la faire payer, sinon ce modèle est déconseillé", estime Jean-Philippe Briguet chez Apocope. 

Le freemium nécessite par ailleurs de définir habilement la répartition des fonctionnalités et avantages respectifs des versions gratuite et payante d'une même application. "Se contenter de supprimer la publicité dans la version payante ne suffit pas", estime Paul-Louis Belletante, chez Bemobee. La plupart des mobinautes préférera en effet conserver la version avec publicité plutôt que de payer pour profiter des mêmes services.