Bonnes feuilles : La réalité de l'entrepreneuriat Quelques conseils pour lever de l'argent

"... Peut-être n'aurez-vous jamais à lever de l'argent auprès d'un capital-risqueur, mais, sauf si vous êtes un enfant doté d'un compte en fidéicommis, il vous faudra trouver de l'argent pour financer votre affaire. Voici deux conseils préalables :

D'abord, ne confondez pas finançabilité et viabilité. Seules quelques milliers de sociétés par an lèvent de l'argent auprès de capital-risqueurs. Ces sociétés sont "finançables" au sens où elles sont parvenues à faire croire au capital-risqueur qu'elles auront des revenus annuels d'au moins 100 millions de dollars dans les cinq ans qui suivent. Des milliers d'autres sociétés échouent à ce test de finançabilité, ou, chose plus probable, ne cherchent même pas de capital-risque.

gue kawaski a notamment fondé le moteur d'actualités alltop
Gue Kawaski a notamment fondé le moteur d'actualités Alltop © DR

Beaucoup de ces sociétés sont parfaitement viables ; mais elles ne sont pas finançables parce qu'elles n'auront jamais des revenus de 100 millions de dollars par an. C'est vrai pour les restaurants, les librairies, les consultants, les blogs ou les sociétés de design. Les capital-risqueurs essaient de financer le prochain Google, Apple, Microsoft, Cisco, ou YouTube. Et non de construire un gentil commerce de 10 millions de dollars. En revanche, les business angels, les amis ou la famille, peuvent trouver que c'est un succès monstre.

·       Deuxièmement, ne demandez pas à un investisseur potentiel de signer un accord de confidentialité, parce que vous aurez l'air idiot. Les capital-risqueurs et les business angels étudient souvent trois ou quatre affaires similaires ; donc, s'ils signaient un accord avec une société et en finançaient une autre ensuite, ils s'exposeraient à une action en justice.

Je n'ai jamais entendu parler d'un capital-risqueur ou d'un business angel qui ait volé une idée ; franchement, il y a peu d'idées qui méritent de l'être. Même si votre idée mérite qu'on la vole, la difficulté consiste à la réaliser, non à l'avoir ! En poursuivant l'analogie avec le speed dating, si vous dites d'entrée de jeu : "Êtes-vous prêt à signer un contrat de mariage ?", vous n'aurez sans doute pas beaucoup de rendez-vous ... "