Bonnes feuilles : Google, l'entonnoir Tout ce qui brille n'est pas Chrome

" ... Le 2 septembre 2008, vingt-cinq jours avant son 10e anniversaire, Google annonce le lancement de son navigateur open source, baptisé "Chrome". L'éventail des services en ligne offerts par le moteur est déjà très étendu : outil de gestion et de retouche d'images (Picasa), suite bureautique (Google Docs), plateforme de stockage et de diffusion de vidéos (YouTube), hébergement et création de pages (Google Pages), de blogs (Blogger), outils de mesure d'audience (Google Analytics), etc. Cet environnement dispose de deux propriétés fondamentales : chaque service est gratuit (et financé par l'affichage de liens commerciaux) et l'ensemble des données sont hébergées sur les serveurs de Google. Avec Google Chrome, il s'agit pour la firme de la Silicon Valley de diffuser l'outil d'accès à l'ensemble de ces services, avec une volonté de transformer le poste de travail de l'utilisateur en extension du nuage de serveurs de Google.


Un service de plus ?


Le marché des navigateurs, pièces maîtresses de l'accès à internet, se composait jusqu'ici principalement d'Internet Explorer (propriétaire) et de Mozilla Firefox (Open Source), les autres navigateurs existant (Safari, Opera) se partageant une part de marché très réduite. Rappelons ici que Google fut et demeure un très important financeur de la fondation Mozilla. Alors pourquoi un navigateur de plus ? D'abord pour une raison commerciale : pour chaque internaute, le navigateur est le premier point d'entrée sur internet, l'aiguillant immédiatement vers un moteur de recherche plutôt qu'un autre. Même si Google est déjà paramétré comme page d'accueil "par défaut" du navigateur Mozilla Firefox, on comprend bien l'intérêt de Google à étendre encore ses parts de marché. Mais la vraie raison du lancement de Chrome est ailleurs, dans la stratégie globale de la firme..."