2013, l'année du grand retour de la réalité augmentée ? Des objets ultra-connectés comme relais de croissance

Outre les tablettes et les mobiles, voitures et lunettes connectées vont apporter un important relais de croissance à la réalité augmentée. Les systèmes embarqués vont donner naissance à d'importants écosystèmes applicatifs de la part d'industriels qui cherchent à connecter leurs objets. Tous ces nouveaux produits ont pour principal attribut de permettre à leurs utilisateurs d'accéder plus rapidement aux informations.

Sur le marché des lunettes connectées, Google cherche à garder une longueur d'avance face à des acteurs comme Vuzix, Laster et Optinvent avec son Project Glass. Mais le prix des lunettes est encore dissuasif : les Smart Glasses M100 de Vuzix seront commercialisées en 2014 à près de 500 dollars (376 euros) et la version "Explorer" des lunettes de Google ont été annoncée à moins de 1 500 dollars. Mais selon La Tribune, le français Optinvent serait en mesure de proposer une technologie de visualisation en 3D pour lunettes connectées qui ferait baisser leur prix jusqu'à 300 euros, rendant les lunettes connectés alors abordables pour le grand public.

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Les Smart Glasses M100 de Vuzix vont s'imposer comme le principal concurrent des lunettes de Google. © Vuzix

"Je suis assez inquiet quant à l'adoption des consommateurs de ce type de produits", déclare Bruno Uzzan, dirigeant de Total Immersion, une société française qui souhaite conquérir le marché de la réalité augmentée outre-Atlantique face à des acteurs comme Metaio ou Qualcomm. "D'une part le prix des lunettes connectées est élevé et leur design n'est pas encore assez discret. La valeur ajoutée n'existe pas encore, sauf pour des applications professionnelles ou pour aider un utilisateur à monter un meuble Ikea, mais pas en lui indiquant où se situe la pizzeria la plus proche". Selon lui, les lunettes connectées connaîtront leur essor quand ces technologies seront discrètement intégrées aux lunettes classiques.
Une sécurité routière renforcée

Du côté des voitures connectées, de nombreuses sociétés comme Google, Harman, General Motors ou Daimler travaillent à intégrer la visualisation d'application en réalité augmentée directement sur le pare-brise des voitures, remplaçant dès lors les tablettes déjà présentes sur certains tableaux de bords. C'est d'ailleurs BMW qui a envisagé en premier lieu ce type de système, il y a deux ans. Mais selon le Wall Street Journal, si les voitures autonomes sont déjà en piste, la réalité augmentée dans les pare-brise attendra cinq ans, question de sécurité : les systèmes doivent être infaillibles. A ce jour, les constructeurs imaginent déjà des solutions qui permettent justement d'améliorer la sécurité des passagers et des piétons, prévenant le conducteur des dangers en mettant par exemple le piéton en exergue sur le pare-brise du véhicule. Et sur le pare-brise, ce système permettrait également d'apporter au conducteur un confort en matière d'information. Ainsi des flèches "dessinées" sur la route pourront être affichées sur le pare-prise pour indiquer la direction à suivre. Grâce aux capteurs 3D, la précision sera telle que ce n'est pas une direction qui sera indiquée, mais le chemin à prendre ainsi que les obstacles à contourner.

Une opportunité pour le marché des jouets ?

Le marché des jouets souhaite également tirer parti de la réalité augmentée : Disney a récemment donné un avant-goût des premiers jouets intégrant la réalité augmentée. Il s'agit en réalité de jouets traditionnels comme un piano pour enfant qui, en passant un iPad devant, laissent apercevoir des personnages animés danser ou parler à l'enfant pour l'aider à apprendre à se servir de l'instrument. Rien de technologiquement très nouveau puisque les procédés ici employés sont ceux intégrés dans les terminaux mobiles d'aujourd'hui. Mais quand une multinationale comme Disney se lance sur ce type de marché, elle envoie un signal à toute une industrie.