Les 5 grandes tendances e-business de l'année L'arrivée des géants chinois : Xiaomi, Wechat, Alibaba...

Alibaba, Xiaomi, Wechat... Si ces sociétés sont en général inconnues du grand public occidental, elles ont réussi à se créer de véritables empires sur leur marché local, la Chine. Un marché suffisamment vaste pour leur permettre de capter, en peu de temps, plusieurs centaines de millions d'utilisateurs chacune. Avec une IPO réussie en 2014 et une capitalisation boursière de plus de 250 milliards de dollars, Alibaba, est la figure de proue de ce mouvement. Et les performances du géant chinois de l'e-commerce ont de quoi faire rougir les pontes d'Amazon, avec un volume d'affaires deux fois plus important et, surtout, un bénéfice de 10 fois supérieur à celui de l'Américain.

Le bénéfice d'Alibaba est 10 fois supérieurs à celui d'Amazon

Arrivé à maturité sur son marché (il s'accapare 76,2% du m-commerce chinois), Alibaba a désormais l'Europe et les Etats-Unis dans son viseur. Dans sa feuille de route : le rachat de parts minoritaires dans des sociétés étrangères puis une montée au capital, une fois l'acclimatation opérée. Une démarche déjà effectuée avec la plateforme de shopping online américaine, Shoprunner et l'application de messagerie instantanée, TangoMe, dont Alibaba détient respectivement 39 et 20%. 

WeChat peut, lui, compter sur le soutien de sa maison-mère, Tencent, pour exporter en Europe son positionnement unique, à la convergence de la messagerie de l'e-commerce. Dans son viseur, les rivaux WhatsApp et Line, que le Chinois espère détrôner en boostant son nombre d'utilisateurs, aujourd'hui situé autour des 400 millions. Le service s'est dans cette optique adjoint les services d'un ambassadeur de renom, le joueur de football Lionel Messi, pour faire sa promotion et n'a pas hésité à proposer 25 dollars de chèques cadeaux aux membres qui invitaient leurs contacts Google. 

Xiaomi veut supplanter Apple et Samsung

Elle peut également compter sur un partenariat développé avec un autre géant chinois, Xiaomi, dont elle a vendu 150 000 smartphones en à peine 10 minutes, au cours d'une opération événementielle. Xiaomi qui, fort d'une levée d'1,1 milliard de dollars qui le valorise à plus de 45 milliards de dollars (plus qu'Uber donc), espère désormais dépasser les deux géants, Apple et Samsung dans les classements mondiaux. De par sa seule progression en Chine, où il est devenu numéro un, Xiaomi s'est imposé au troisième trimestre 2014 comme la troisième marque mondiale de smartphones. La force de son business model : des smartphones haut de gamme à des prix accessibles, près de 250 euros, là où ses concurrents sont trois fois plus cher. Un tour de force rendu possible par une stratégie de communication et de distribution qui mise gros sur le Web, là où les coûts sont bien moindres.