Surveillance au travail : Apple à nouveau épinglé par la Cnil

Surveillance au travail : Apple à nouveau épinglé par la Cnil La présidente de la Cnil met à nouveau en demeure la société Apple Retail France concernant l'utilisation de son dispositif de vidéosurveillance des salariés.

Pour la deuxième fois en près d'un an, Apple est mis en demeure par la Cnil. Il lui est aujourd'hui demandé de modifier l'intégralité des dispositifs de vidéosurveillance de ses 16 magasins en France. Pour rappel, fin décembre 2013, la présidente de la Cnil, Isabelle Falque-Pierrotin, mettait en demeure la société Apple Retail France concernant l'utilisation de son dispositif de vidéosurveillance des salariés. au sein de l'Apple Store d'Opéra à Paris. Etait principalement demandé à la société certaines des caméras qui filmaient en permanence certains salariés et de leur délivrer une information complète quant à la surveillance dont il pouvait faire l'objet. La société avait notamment été épinglée pour avoir filmé de manière permanente les postes de travail des directeurs et des managers, ainsi que l'espace de pause.

Deux mois plus tard, Apple annonçait s'être mis en conformité avec les obligations qui lui avaient été faites. Mais des contrôles menés peu de temps après, entre mai et juin 2014, révélaient que la société était loin de s'être mise en conformité dans d'autres Apple Stores de France. Les salariés n'étaient pas toujours informés des dispositifs mis en place et faisaient, qui plus est, parfois l'objet d'une surveillance permanente et injustifiée.

La persistance de ces manquements a donc conduit la présidente de la CNIL à taper du poing sur la table et mettre à nouveau en demeure la société. "Compte tenu de la nécessité d'informer les nombreux salariés de la société (ndlr, près de 1000) et de rappeler leurs obligations aux employeurs désirant déployer de tels systèmes de vidéosurveillance, eu égard au caractère intrusif des dispositifs en cause, la CNIL a décidé de rendre publique cette mise en demeure", justifie l'organisation. Et de préciser que la mise en demeure n'est nullement une sanction, aucune suite n'étant donné à la procédure si Apple se conforme à la loi dans un délai de deux mois.