Mediastay veut profiter de l'ouverture annoncée des paris


L'éditeur des loteries gratuites et du site de pari "social" BetSetter va se positionner sur les paris payants. Il pourrait pour cela s'associer à un groupe média.

La présentation jeudi 5 mars du projet de loi d'ouverture des paris sportifs et du poker (Lire L'ouverture du marché des paris sportifs sera effective en 2010, du 05/03/09) pousse certains acteurs à se déclarer. Mediastay, éditeur français notamment de loteries en ligne gratuites comme Kingolo et Bananalotto, compte ainsi devenir opérateur de paris. Il veut pour cela ajouter une offre payante à son site de paris gratuits BetSetter.

Lancé en septembre 2008 (Lire Après la loterie, Mediastay mise sur les paris, du 25/09/08), ce site ne propose pour l'instant que des paris gratuits, que les internautes peuvent organiser eux-mêmes et rendre accessibles à tous ou seulement à ses amis. Les gagnants obtiennent des points convertibles en cadeaux. Pour faciliter la transition et en attendant d'avoir le droit de prendre des mises, le site va bientôt permettre à ses visiteurs de gagner de l'argent.

Mais le gratuit ne sera pas abandonné. "La libéralisation ne concerne que les paris sportifs. Cela laisse une grosse opportunité pour tous les autres paris, que nous continueront à financer par la publicité", explique Eric Bennephtali, fondateur de Mediastay.

Avec BetSetter, Mediastay voulait positionner sa marque pour une éventuelle ouverture du marché. Une ouverture pour début 2010 qui avait été annoncée début 2008 (Lire Jeux d'argent : pas d'ouverture du marché avant 2009-2010, du 09/04/08). Les loteries en ligne étaient d'ailleurs considérées comme bien positionnées pour en profiter (Lire Les jeux d'argent en ligne pourraient avoisiner le milliard d'euros en 2012, du 14/10/08).

Mediastay compte permettre aux parieurs de son site de passer facilement du gratuit au payant. La société pourrait se lancer seule mais envisage aussi de s'associer avec un groupe média pour avoir les moyens développer l'activité. Un autre rapprochement est possible, avec une société de paris à qui serait sous-traitée la partie jeux payants.