Open data : La France se dote d'un Chief Data Officer

Open data : La France se dote d'un Chief Data Officer Annoncée en mai, la création du poste "d'administrateur général des données" de l'Etat vient d'être officialisée au JO. La nomination du premier CDO est attendue pour vendredi.

Le gouvernement a publié mercredi 17 septembre au Journal Officiel le décret créant un poste "d'administrateur général des données" de l'Etat ou Chief Data Officer (CDO). La nomination du premier CDO devrait être annoncée vendredi 19 septembre. Henri Verdier, actuellement à la tête de la mission Etalab (en charge de la politique open data en France) est pressenti pour occuper ce poste en parallèle de ses fonctions actuelles.

Annoncé fin mai par la ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique Marylise Lebranchu, le "monsieur Data" de l'Etat aura pour rôle de dresser l'inventaire des données produites par l'Etat et de travailler à l'amélioration de leurs processus de création et d'interopérabilité, notamment en travaillant à leur sémantisation. Il pourra également élaborer des outils ou méthodes d'exploitation de ces données afin d'améliorer l'efficacité des administrations ou l'évaluation des politiques publiques. Il aura le cas échéant la possibilité de proposer au premier ministre "toutes mesures, y compris, le cas échéant, des évolutions législatives ou réglementaires" pour faciliter son action.

Pour cela, le Chief Data Officer du gouvernement disposera d'un pouvoir de "perquisition", prenant la forme d'un droit d'accès sur simple demande à tous les jeux de données produits par les administrations, qu'ils soient publics ou non. Il pourra notamment disposer pour chaque jeu de données de la liste précise des données référencées ainsi que des modes de collecte, de création et de mise à jour de ces jeux de données.

L'autre pan de l'activité du CDO portera sur le contrôle de la bonne diffusion des données publiques notamment en termes "d'amélioration et de transparence". Il pourra également être saisi "par toute personne de toute question portant sur la circulation des données", précise le décret de création du poste mais ne devrait pas disposer de pouvoirs contraignant vis-à-vis des administrations récalcitrantes à ouvrir leurs données. Il devra par ailleurs remettre chaque année au premier ministre un rapport public sur l'inventaire, la gouvernance, la production, la circulation, et l'exploitation des données par les administrations.