1999-2009 : dix ans de Web français à la loupe 2000 : La bulle Internet prête à éclater

Au début du mois de mars 2000, les valeurs boursières des entreprises du secteur de l'Internet comme Liberty Surf, Multimania ou Netvalue atteignent un paroxysme qui annonce un sévère revers. En effet, depuis quelques années, toute arrivée d'actions de start-up Internet est accompagnée d'une forte confiance dans le potentiel de croissance de ces entreprises. Les cours atteignent ainsi des proportions impressionnantes sans grand rapport avec le chiffre d'affaires de ces dernières. Mais à partir de mars la bulle Internet va éclater pour aboutir à un réajustement violent, entraînant le secteur dans la récession. Entre avril et décembre 2000, une quinzaine de start-up françaises reconnaissent être à court de cash.

2000 c'est aussi :

 Lagardère qui cède 99,9 % de Club-Internet à T-Online, le fournisseur d'accès de Deutsche Telekom ;

 Maximiles qui voit le jour sur le créneau de la fidélisation on-line, créé par deux anciens de Disney, Marc Bidou et Thomas Chatillon ;

 Le portail suédois Spray qui rachète le service de messagerie gratuite Caramail

 Kelkoo qui lève 200 millions de francs (30 millions d'euros) pour financer des lancements à l'étranger ; 

 Le ministère de l'Economie qui inaugure la déclaration d'impôts en ligne ;

 Le groupe Casino qui acquiert 51% du capital de CDiscount ;

 Mistergooddeal qui se lance sur le créneau de la vente de produits invendus en magasin ; 

 Vivendi qui rachète 100% du capital d'iFrance, la société éditant le site de communautés dirigé par Marc Simoncini et lance son portail mobile Vizzavi ;

 Wanadoo qui s'introduit en bourse et lève 1,9 milliard d'euros ;

 Free qui lève 100 millions de francs auprès de la banque Goldman Sachs contre une participation de 5 %. Le FAI est valorisé 2 milliards de francs ;

 Amazon et eBay lancent leur site français