E-commerce automobile : l'écart se creuse entre le neuf et l'occasion La réalité des ventes en ligne de véhicules neufs

En matière de e-commerce, le secteur automobile avance au ralenti. En 2008, la croissance des ventes en ligne de véhicules neufs a été nulle, selon des estimations de Benchmark Group, comme celle du marché global. Internet représenterait moins de 0,5 % des ventes de véhicules neufs en France.

L'automobile ferait ainsi moins bien que les autres secteurs en moyenne, et la croissance des ventes de véhicules neufs en ligne serait toujours inférieure à celle du e-commerce en général. Et encore, il ne s'agit jamais d'achat total mais de prise de commandes fermes avec au mieux 20 % d'acomptes.

Pourtant, une majorité d'internautes prévoyant d'acheter un véhicule neuf en 2009 envisagerait de le faire sur Internet, selon l'étude "Automobile et Internet" de Benchmark Group. 

Outre la réticence d'une partie des Français, le faible niveau du e-commerce automobile s'explique par la réticence des concessionnaires. Et les marques ne veulent pas donner l'impression à leurs réseaux de distributeurs de les concurrencer par de la vente directe. "En France, le réseau est incontournable. Il faut travailler avec eux et non au-dessus d'eux. La vente en direct n'est pas pour demain", explique Laurent Mocquet, de chez Volkswagen.

Même constat du côté de Citroën. "Le commerce en ligne en est à ses balbutiements. Nous développons Internet pour être un outil de contact pour le réseau", explique Virginie Giraud, chez Citroën.