Qui sera le prochain secrétaire d'Etat à l'Economie numérique ? Bruno Retailleau, pour des réseaux libres

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Bruno Retailleau © Sénat

Son parcours :

Bruno Retailleau, 48 ans, est sénateur UMP de la Vendée. Diplômé de Sciences Po Paris, il occupe d'abord les fonctions de DGA de la radio Alouette FM, puis de DG de l'école de communication Sciences Com, avant d'être élu député de la 4ème circonscription de Vendée de 1994 à 1997. Il devient ensuite 3ème vice-président de la région des Pays de Loire, poste qu'il occupe jusqu'en 2004. Il prend alors les fonctions de 1er vice-président du conseil général de Vendée et est élu au Sénat.

Ce membre fondateur du parc de loisirs du Puy-du-Fou fait partie du groupe d'études nouvelles technologies, médias et société ainsi que du groupe d'étude poste et télécommunications du Sénat.

Ses positions :

La nomination de ce sénateur au poste de secrétaire d'Etat à l'Economie numérique pourrait réjouir l'ensemble des professionnels. D'abord, Bruno Retailleau est réputé plus proche des opérateurs et des acteurs d'Internet que de l'industrie culturelle.

Il s'est assez peu opposé à la loi Création et Internet et ne reprochait rien sur le fond au principe de la riposte graduée. Il avait en revanche proposé un amendement pour renforcer l'exigence de preuve avant que la future Hadopi ne prononce une sanction, et demandé que les suspensions d'accès à Internet soient plutôt remplacées par des amendes.

Membre de la commission sur le dividende numérique, il s'est prononcé contre un hold-up des groupes média sur les fréquences libérées par la fin de la télévision analogique, en ouvrant la porte aux opérateurs et à l'Internet mobile. Un Internet mobile qu'il imagine ouvert et non filtré par les opérateurs en termes de services.

Très à l'aise sur les dossiers du numérique, il s'était également fait remarquer en tant qu'adversaire de la loi DADVSI. En bon eurosceptique, ce proche de Philippe de Villiers pourrait être une bonne carte à jouer pour Nicolas Sarkozy afin de défendre la loi Création et Internet contre les attaques du Parlement européen.

La phrase à retenir :

Il ne faut pas "sacrifier la liberté à la protection" des œuvres