Qui sera le prochain secrétaire d'Etat à l'Economie numérique ? Frédéric Lefebvre, le nettoyeur

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Frédéric Lefebvre © Domaine public

Son parcours :

Frédéric Lefebvre, 45 ans, est député des Hauts-de-Seine et porte-parole de l'UMP. Il rencontre Nicolas Sarkozy à 19 ans, en 1981, lors de la campagne présidentielle de Jacques Chirac. Assistant parlementaire puis maire de Garches, il rejoint en 1993 le cabinet de Nicolas Sarkozy, ministre du budget d'Edouard Balladur.

Il crée ensuite un premier cabinet de communication et de lobbying, Pic Conseil, puis un deuxième, Frédéric Lefebvre Conseil, en 2005. C'est aussi l'époque où il devient directeur de cabinet du président de l'UMP. La réorganisation du parti en 2007 fait de lui son secrétaire général chargé de l'économie et des nouvelles technologies.

Suppléant d'André Santini aux législatives de 2007 dans la dixième circonscription des Hauts-de-Seine, il siège à l'Assemblée depuis l'entrée du centriste au gouvernement. Aujourd'hui il est entre autres membre de la commission des finances, vice-président du groupe d'études sur la contrefaçon, co-président du club parlementaire sur l'avenir de l'audiovisuel public et du groupe d'études sur l'audiovisuel et le cinéma.

Ses positions :

Proche des industries culturelles, Frédéric Lefebvre est à l'origine de plusieurs amendements controversés, notamment celui, favorable à TF1 et M6, relevant de 2 % à 8 % le seuil d'audience sous lequel une chaîne TV peut ne pas respecter un plafond de 49 % de détention de son capital par un même opérateur.

Mais si cet homme politique est connu comme le loup blanc par les professionnels de l'économie numérique, c'est avant tout pour ses prises de position très virulentes en matière de régulation du Web. En décembre 2008, il proposait un amendement, finalement rejeté, visant à labelliser les sites Internet, à instaurer une taxe pour l'hébergement et l'usage de vidéos sur le Web, mais également à placer Internet sous le contrôle du CSA.

Les phrases à retenir :

"L'absence de régulation du Net provoque chaque jour des victimes ! Combien faudra-t-il de jeunes filles violées pour que les autorités réagissent ? Combien faudra-t-il de créateurs ruinés par le pillage de leurs œuvres ?"

"Il est temps que se réunisse un G20 du Net qui décide de réguler ce mode de communication moderne envahi par toutes les mafias du monde. (...) Notre pays doit montrer la voie."