Bientôt une action antitrust contre Google aux Etats-Unis ?


Barak Obama pourrait nommer une détractrice du moteur à la tête des autorités US de la concurrence alors qu'une plainte accuse Google d'abus de position dominante.

Après avoir échappé à une action antitrust à l'automne 2008 (lire Google et Yahoo ont bien échappé à une action antitrust, du 04/12/2008), Google pourrait se retrouver une nouvelle fois dans le collimateur des autorités américaine de la concurrence. La juriste Christine Varney, pressentie pour prendre la tête de la division antitrust du département américain de la Justice, estime en effet que le moteur de recherche détient le monopole de la recherche sur Internet et en est proche sur le marché du cloud computing.

Christine Varney, qui a les faveurs du président américain Barack Obama pour diriger l'autorité de la concurrence, est également connue pour critiquer la position dominante de Google sur Internet. Si la juriste reconnaît que Google dispose d'une réelle force d'innovation et n'a, jusqu'à présent, jamais eu recours à des pratiques illégales pour gagner des parts de marché, elle pourrait cependant ne pas faire de cadeau au groupe.

L'arrivée de Christine Varney au département de la Justice servirait surtout à calmer les inquiétudes concernant d'éventuels traitements de faveurs dont pourrait bénéficier Google grâce à ses connexions au sein de l'administration Obama. Eric Schmidt, le PDG du moteur, a en effet conseillé Barack Obama pendant sa campagne sur les questions économiques, technologiques et énergétiques. Il fut d'ailleurs un temps pressenti pour occuper le poste de conseiller pour la Technologie de l'administration Obama, avant de décliner l'offre.

En parallèle, la crainte d'une action antitrust resurgit alors que le moteur de recherche et annuaire BtoB SourceTool.com vient d'intenter une action en justice contre Google, qu'il accuse d'abus de position dominante. Selon lui, le leader des moteurs de recherche a fortement augmenté le prix de certains mots-clés en mai 2006, empêchant ainsi SourceTool d'acheter des liens sponsorisés. Le moteur BtoB, édité par la société new yorkaise TradeComet, affirme que le prix du clic, de 5 à 10 cents, était alors passé de 5 à 10 dollars. Faute de visibilité sur Google, le site avait vu son trafic s'écrouler de 90 %.