La France a réclamé plus de 1000 données d'internautes à Google

La France a réclamé plus de 1000 données d'internautes à Google Au second semestre 2010, la France a demandé plus d'un millier de fois à Google des informations relatives à ses utilisateurs. Le moteur a répondu favorablement dans plus d'un cas sur deux.

Près d'une trentaine de pays ont formulé des demandes de renseignement concernant des internautes ou de suppression de contenus auprès de Google, indique le groupe dans la troisième édition de son Transparency Report. Au cours des six derniers mois de l'année 2010, plus de 14 000 demandes d'information ont été envoyées par les services de police ou de justice au moteur de recherche, dont près d'un quart par les services gouvernementaux américains.
 

Au niveau français, le moteur a recensé 1 021 requêtes d'information personnelles concernant des utilisateurs de services Google, ce qui place la France au cinquième rang mondial des Etats les plus curieux. Google indique cependant n'avoir accédé totalement ou partiellement à ces demandes que dans un peu plus d'un cas sur deux (56%). A titre de comparaison, le Royaume-Uni a adressé 1 162 demande de renseignement, auxquelles Google s'est plié dans près des trois quarts (72%).

23 demandes de suppression de contenus concernant 116 éléments ont été adressées par la France au moteur. Ces demandes ont été essentiellement formulées dans le cadre d'ordonnances de tribunal, et concernaient dans plus des deux tiers des cas des affaires de diffamation. Ces cas concernaient essentiellement les résultats apparaissant dans le moteur de Google et sur son service de blogs Blogger. Six demandes de retraits de contenus pornographiques ou incitant à la haine ont concerné Youtube.

Avec 4 600 demandes d'information en six mois (+28% sur un an) les Etats-Unis restent officiellement le pays le plus inquisiteur. Les hauts fonctionnaires chinois considérant les demandes de censure comme des secrets d'Etat, Google ne pouvait pas jusqu'à présent divulguer le nombre de demandes émanant des autorités chinoises. Ce n'est plus le cas depuis que Google s'est replié sur Hong-Kong, mais le moteur affirme que la Chine n'a transféré "aucune demande" de renseignement au cours du second semestre 2010. Les demandes émanant de Hong Kong ont en revanche augmenté de 80% sur cette période pour atteindre 90 demandes.