Les Français surestiment les capacités de l'Hadopi

Les Français surestiment les capacités de l'Hadopi Seuls 42% des internautes savent qu'ils ne peuvent être sanctionnés qu'après trois avertissements et 12% croient que l'Hadopi surveille les échanges de fichiers par clé USB.

Les Français ont une perception erronée des missions et des pouvoirs de l'Hadopi, affirme une enquête réalisée en mai auprès de 2 000 personnes pour le groupement M@rsouin de l'université de Rennes. En particulier, les Français surestiment nettement la capacité de la haute autorité à détecter le téléchargement illégal. Si 75% savent que le dispositif surveille les technologies de peer-to-peer, 68% pensent à tort qu'il couvre aussi les sites de stockage et 12% croient même que l'Hadopi contrôle les échanges de fichiers par clé USB ou par disque dur. En outre, ils estiment à 36% la probabilité qu'a l'autorité de détecter un téléchargement illégal.

Le mécanisme de riposte graduée est également peu compris. 23% des internautes ne savent pas ce qu'est ce dispositif d'avertissement et de sanction et 31% croient pouvoir être sanctionnés avant de recevoir le troisième avertissement. Seuls 42% savent que la sanction ne peut tomber qu'après trois infractions constatées. Pourtant, 58% des internautes affirment comprendre le fonctionnement du dispositif. D'après l'étude, 7% seulement le connaissent réellement. Ceux-ci sont également ceux qui minimisent le plus le risque de détection des téléchargements illégaux par l'Hadopi.