Chez Google, Nicolas Sarkozy prône le capital risque public-privé

Chez Google, Nicolas Sarkozy prône le capital risque public-privé Inaugurant le Googleplex parisien, Nicolas Sarkozy a réaffirmé ses priorités dans le numérique et indiqué qu'il souhaite voir des sociétés telles que Google investir avec l'État dans l'e-business.

Ce matin s'est déroulée l'inauguration du nouveau siège de Google France, situé au 8 rue de Londres à Paris, en présence du dirigeant du géant du web Eric Schmidt et de Nicolas Sarkozy, accompagnés du ministre en charge de l'Economie numérique Eric Besson et de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture.

L'ouverture de ce nouveau siège de 10 000 m² a nécessité 100 millions d'euros d'investissements et traduit chez Google une volonté de réunir différents types de profils dont des ingénieurs en recherche et développement en plus de ses équipes commerciales. 350 personnes travaillent aujourd'hui pour Google à Paris. Ils seront 500 dans deux ans à travailler dans ce nouveau siège, qui accueillera par ailleurs un Institut culturel et un centre de R&D. Le siège parisien dirigera les activités Google pour l'Europe du Sud, de l'Est, le Moyen-Orient et l'Afrique (SEEMA).

Pour Nicolas Sarkozy, Google, "c'est du lourd"

Nicolas Sarkozy a justifié sa présence lors de cette inauguration en expliquant que pour lui, Google, "c'est du lourd" et qu'il admire la réussite de cette société. Le président de la République ne s'est par contre pas exprimé sur les mécanismes d'optimisations fiscales de groupes étrangers, dont Google, qui leur permettent d'échapper en grande partie à la fiscalité française.


Le chef de l'Etat en a profité pour évoquer une proposition de partenariat public-privé entre l'Etat et d'importantes sociétés du web comme Google afin de développer une nouvelle forme de capital-risque. "On a un problème d'accès aux capitaux en France", a-t-il souligné. Il a également pointé du doigt les disparités de TVA entre les commerces physiques et numériques, sans pour autant apporter de réelles propositions.
 

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Eric Schmidt et Nicolas Sarkozy ce matin dans les nouveaux locaux de Google France © Hugo Sédouramane / Journal du Net

Côté économie numérique, Nicolas Sarkozy a précisé que toute décision du gouvernement "ne se prendra pas sans consultation du Conseil national du numérique", qu'il espère voir un jour devenir un Conseil européen du numérique, et pourquoi pas un organe consultatif international. "La notion de régulation nationale n'a aucun sens, elle doit être internationale" a-t-il précisé. Il a également une nouvelle fois émis son souhait de voir le plateau de Saclay devenir la Silicon Valley française.

 

Education

Nicolas Sarkozy a par ailleurs reconnu que l'attrait des grandes écoles et des universités étrangères a appauvri la recherche universitaire en France et a affirmé que "l'essentiel de la recherche doit passer par l'université" et qu'il est nécessaire de "rénover profondément les lycées et collèges en y intégrant les valeurs du web", tout en personnalisant l'enseignement y étant relatif. Vaste chantier.