Quels obstacles aux modèles payants sur Internet ?

Quels obstacles aux modèles payants sur Internet ? Des représentants d'Aujourdhui.com, Mediapart, Meetic et Wengo ont témoigné de leur expérience dans le cadre de la conférence "Internet payant" organisée par CCM Benchmark.

Comment mettre en place un modèle payant sur Internet, fidéliser l'internaute et promouvoir ses offres ? Au cours de la conférence "Internet payant" organisée le 20 mars par CCM Benchmark (éditeur du JDN), tous s'accordaient à dire que c'est bien la qualité du contenu et du service qui prime, même si certains obstacles, comme la date d'expiration d'une carte bleue, tendent à compliquer la fidélisation des internautes.

"Pour y répondre, nous avons mis en place un système de prélèvement automatiques grâce aux RIB", indique Hélène Fromen, directrice exécutive de Mediapart. "Mais cette solution reste administrativement lourde à gérer puisqu'il n'existe pas de solution automatisée de stockage d'autorisations de prélèvement en ligne", ajoute-t-elle, soulignant que les problèmes de moyens de paiement sont l'une des premières causes de désabonnements.

Chez Meetic et Wengo, qui vend sur Internet des conseils d'experts par téléphone, c'est le levier de la recommandation sur les réseaux sociaux qu'il est difficile de s'approprier. En effet, les internautes n'affichent pas ouvertement leurs recherches de rencontres sur Facebook et encore moins leur recherche d'avocat dans le cadre d'un litige. "Chez Wengo, nous avons donc décidé d'aller chercher de nouveaux prospects en faisant l'acquisition de forums de discussions spécialisés" note son cofondateur Patrick Amiel. Une stratégie différente de celle de Meetic : "Nous avons développé des services mobiles pour fidéliser nos clients, en proposant par ailleurs des remises pour les personnes qui s'inscrivent à Meetic via le canal mobile" souligne le responsable France, Pierric Duthoit.

Aujourdhui.com, qui commercialise des programmes de coaching santé et bien-être en ligne, a mis en place une stratégie de satisfaction de clientèle plus directe, mais plus coûteuse : "Si nos clients ne sont pas actifs sur le site, nous stoppons leurs abonnements, témoigne son directeur France Jean-Noël Berenger. Et s'ils nous font part de leur insatisfaction quant aux programmes auxquels ils ont souscrit, nous les remboursons intégralement. Mieux vaut cela que d'avoir de mauvais commentaires sur notre société dans les forums de discussions". Sur le site, pas de recommandation Facebook mais un réseau social interne, permettant à quiconque d'accéder aux témoignages des utilisateurs, l'un des meilleurs vecteur promotionnel d'Aujourdhui.com.