Le lobby des taxis gagne une bataille contre les VTC

Le lobby des taxis gagne une bataille contre les VTC Le gouvernement, qui avait prévu de fixer un délai aux Voitures de Tourisme avec Chauffeur avant la prise en charge de leurs clients, sauf pour les abonnés, a fait volte-face et l'a imposé à tous les clients.

La pression des taxis a eu raison de la détermination du gouvernement. Un délai de quinze minutes va s'appliquer à tous les clients des Voitures de tourisme avec chauffeur, ce service qui concurrence les taxis traditionnels, à moins que la commande n'ait été passée depuis un hôtel de luxe ou un salon professionnel. Jeudi encore, les VTC (SnapCar, Uber, LeCab, Voitures Jaunes...) pensaient pourtant que cette contrainte ne serait pas appliquée à leurs abonnés.

Mais vendredi soir, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, et la ministre de l'Artisanat, du Commerce et du Tourisme, Sylvia Pinel, ont publié un communiqué ne mentionnant pas cette exception. Les abonnés des VTC (qui constituent la majeure partie de leurs clients) devront eux aussi attendre quinze minutes avant d'être pris en charge. Après de longues négociations, le lobby des taxis a donc obtenu gain de cause (Lire l'article : "Les taxis veulent mettre un frein à l'activité des chauffeurs privés", du 24/07/13). Le co-fondateur de SnapCar, Yves Weisselberger, s'est exprimé récemment sur le sujet dans le Journal du Net (Lire la chronique : "Le gouvernement, les taxis : qui veut la peau des Voitures de Tourisme avec Chauffeur (VTC) ?", du 28/06/13). Les VTC étudient déjà les recours juridiques possibles. "Il va falloir se battre", a déclaré Yves Weisselberger.

Depuis 2009, les VTC font concurrence aux taxi : via une application smartphone, le service permet de trouver une voiture disponible à proximité et de la réserver très rapidement. Par ailleurs, les prix sont affichés clairement à l'avance. Pus chers que les taxis traditionnels, les VTC, qui ne peuvent prendre des clients que sur réservation, se targuent d'un service plus haut de gamme. Les taxis les accusent notamment de racoler des clients dans la rue, alors qu'ils ont normalement l'interdiction de le faire.