La chronologie des médias est une erreur selon Marc Dorcel


Fortement touchées par le piratage, les éditions Marc Dorcel ont trouvé la parade pour se développer malgré tout sur Internet : la société fait fi de la chronologie des médias.

Pour le directeur général des éditions Marc Dorcel, Grégory Dorcel, l'Hadopi "montre une méconnaissance profonde des enjeux d'Internet et du piratage" de la part de la classe politique. Dans une interview au journal "Le Monde", il explique : "pourtant, la réponse est d'une simplicité enfantine. Les gros sites pirates sont clairement identifiés. Il faut se mettre d'accord avec les fournisseurs d'accès à Internet pour couper les accès à ces sites".

Fort de 18,7 millions de chiffres d'affaires en 2008 (ses revenus issus de la VoD représentent un tiers du marché de la VoD, qui n'intègre pas revenus liés aux films X) et lui-même fortement touché par le piratage, l'éditeur de films X explique les raisons de son succès : "aujourd'hui, toutes nos nouvelles productions sortent simultanément en DVD, en téléchargement et en streaming sur notre site et sur les plateformes VOD de nos partenaires (Free, Orange, SFR…). A l'époque, on a pris exemple sur le marché de la musique pour comprendre ce qu'il ne fallait pas faire et comment réagir, explique-t-il".

Selon lui, "il est important de comprendre à quel point Internet a modifié les habitudes de consommation. Les consommateurs veulent avoir tout et tout de suite et le plus facilement possible. On fait tout pour donner envie aux spectateurs de voir un film, mais tous ceux qui ne peuvent pas, ou ne veulent pas aller au cinéma doivent attendre plusieurs mois avant la sortie du DVD et encore plusieurs semaines avant la VOD. C'est un non-sens".