L'état du marché des jeux d'argent en ligne Des investissements marketing tournés vers la performance

Lors de l'ouverture du marché des jeux d'argent en juin 2010, la plupart des acteurs autorisés par l'Arjel a massivement investi en télévision. Objectif : travailler la notoriété de leur marque pour inciter les joueurs à se tourner vers eux lors de la création d'un compte. La coupe du monde de football organisée en juin 2010 et considérée comme un formidable tremplin pour le marché avait accentué la nécessité pour les opérateurs d'investir dans les médias pour sortir du lot.


Cette phase de démarrage a laissé place à un net ralentissement des budgets de communication un an plus tard. Sur une année, le budget média des opérateurs légaux de jeux d'argent a baissé de 58 %, faisant passer leur budget mensuel moyen sous la barre des 10 millions d'euros au troisième trimestre. Dans une certaine mesure, cette baisse est également à mettre en rapport avec celle de l'activité du marché des paris sportifs.


Passée la première phase de l'ouverture du marché, les opérateurs de jeux d'argent ont délaissé les campagnes de notoriété en télévision au profit de campagnes plus ROIstes de recrutement de joueurs. Au troisième trimestre, télévision, radio, cinéma affichage et sponsoring représentent désormais moins du quart (22 %) des dépenses marketing des acteurs du secteur. Internet à lui seul (20 %) représente un investissement similaire à ces deux leviers marketing.


Plus spécifiquement, l'Arjel observe au troisième trimestre 2011 que les opérateurs ont massivement opté pour une stratégie marketing très axée sur les bonus, parrainages et autres avantages en nature offerts pour chaque recrutement de joueur. Ce levier marketing a représenté la moitié des investissements des opérateurs légaux au cours des trois derniers mois. Les acteurs du jeu en ligne ont définitivement basculé dans la performance.