A quoi servent les monnaies virtuelles ? Facebook Credits : un modèle de fidélisation

L'usage des Facebook Credits tend à s'étendre : fin avril, le marché des Facebook Credits aurait atteint une valeur de 600 millions de dollars, selon Social Times Pro. Mais au delà d'une monnaie virtuelle, c'est aussi un véritable programme de fidélisation que tend à instaurer le réseau social.


En plus de développer des relations avec des éditeurs d'applications, Facebook dispose d'une stratégie de distribution de sa monnaie virtuelle à plusieurs niveaux.

 Les achats de Facebook Credits sont possibles directement dans les applications, permettant aux éditeurs de monétiser leurs offres, supposant toutefois une commission de 30 % pour Facebook.

 A l'automne 2010, Facebook a mis en place un système de "cartes cadeaux", qui sont en réalité de simples cartes prépayées permettant aux internautes d'acheter des Facebook Credits en magasins aux Etats-Unis, au Canada et au Royaume-Uni. Il est par exemple possible de s'en procurer chez Wal-Mart ou Best Buy.


Pour diversifier l'expérience utilisateur, le réseau social a également lancé une fonctionnalité appelée "Buy with friends", grâce à laquelle les utilisateurs de jeux sociaux peuvent partager leurs achats de biens virtuels avec des amis, qui pourront eux-mêmes acheter ce type de produits sans forcément être connectés au jeu en question.
les facebook credits peuvent s'acheter, ou 'être gagnés' en participant à des
Les Facebook Credits peuvent s'acheter, ou "être gagnés" en participant à des programmes de fidélisation © Capture d'écran / Facebook

Fin janvier, 150 éditeurs représentant 350 applications utilisaient le système des Facebook Credits, soit 70 % des transactions des biens virtuels sur le réseau social. Ces éditeurs sont pour la plupart à l'origine de jeux sociaux : Zynga, Playfish, CrowdStar, Digital Chocolate, PopCap ou encore Arkadium. Et depuis le 1er juillet, tous les achats de biens virtuels (y compris VOD, musique, articles de presse en ligne...) doivent être payés en Facebook Credits : le réseau social n'accepte plus aucun autre moyen de paiement pour les biens virtuels. Naturellement, quantité d'éditeurs n'ont pas apprécié cette main-mise de Facebook qui étend à tous les biens virtuels sa commission de 30%. En échange, le réseau social promet aux développeurs d'applications de trouver un mode de monétisation plus ludique pour leurs applications. Concrètement, Facebook met à disposition des développeurs un centre de support leur permettant d'obtenir les informations nécessaires à l'intégration des Facebook Credits dans une application.

Une alternative aux programmes de fidélisation classiques ?

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Ifeelgoods propose différents moyens de gagner des Facebook Credits, notamment en consommant chez des e-commerçants affiliés. © Capture d'écran / Ifeelgoods

Smiles, Maximiles et bien d'autres programmes qui permettent aux consommateurs d'accumuler des points ont démontré leur capacité à engager les internautes auprès des marques.

Le modèle des Facebook Credits n'en serait alors qu'une réinvention purement virtuelle, puisant dans la diversité des usages en ligne, comme le jeu ou la consommation de médias


Facebook cherche ainsi à se créer un réseau de partenaires susceptibles de souscrire aux Facebook Credits pour fidéliser non seulement les consommateurs auprès de leurs marques, mais également les internautes sur Facebook. C'est ainsi que le modèle d'Ifeelsgoods est né, permettant aux e-commerçants d'offrir des Facebook Credits aux internautes s'ils achètent en ligne, partagent une information ou encore s'abonnent à une newsletter. En janvier, Laredoute.fr fut ainsi le premier e-marchand européen à récompenser les achats en attribuant des crédits Facebook.