A quoi servent les monnaies virtuelles ? De multiples utilisations concrètes

Logos, templates, hébergement, jeux en ligne, musique, petites annonces, vêtements, matériel électronique ou livres ne sont que quelques exemples de ce qu'il est possible d'acheter en ligne avec des Bitcoins, répertoriés dans leur quasi-totalité sur le Wiki de Bitcoin. De plus en plus de domaines d'activité s'ouvrent aux Bitcoins et aux Etats-Unis, des hôtels, restaurants, agences de voyages ou même salles de sports commencent à accepter cette monnaie. Une simple transaction via l'Internet mobile suffit, pour acheter par exemple son déjeuner au Meze Grill, un restaurant de Manhattan. Mais les équipements touristiques acceptant les Bitcoins communiquent très peu dessus, ou discrètement. Un signe que ce type de pratiques soulève des interrogations. La possibilité de dépenser des Bitcoins en points de vente reste à ce jour marginale.

Sur Facebook ou Second Life, les achats sont purement virtuels. Ils se focalisaient à l'origine sur les bien virtuels des jeux en ligne, comme ceux édités par Zynga, mais l'utilisation des Facebook Credits tend à se répandre vers de nouveaux services intégrés aux réseaux sociaux


Ainsi en mars, Warner Bros proposait aux internautes de louer le film "The Dark Knight" en streaming sur Facebook, pour la somme de 30 Facebook Credits, soit 3 dollars. Une opération reprise en août par Miramax.


miramax propose de payer la location de films en facebook credits sur son
Miramax propose de payer la location de films en Facebook Credits sur son application Facebook © Capture d'écran / Miramax

En avril, Facebook tentait un assaut sur le marché des coupons avec la création de Facebook Deals (à ne pas confondre avec le service de coupons géolocalisés, les Check-In Deals), que les internautes pouvaient acheter notamment avec des Facebook Credits. Pas pour longtemps cependant, car la plateforme de coupons de Facebook a fermé fin août.

Favoriser le développement économique local

Tandis que les Facebook Credits partagent l'objectif commercial des monnaies traditionnelles, des monnaies complémentaires dont l'objectif n'est nullement commercial continuent de faire leur apparition. C'est le cas de l'Euro-RES en Belgique, ou de son équivalent WIR en Suisse. "Ce système permet par exemple à une entreprise de payer une partie d'un achat en euros, et l'autre en Euros-RES. Ainsi, un réseau de partenaires à échelle locale se crée" souligne Jean-Michel Cornu. C'est ici une manière pour les PME d'étendre leur réseau de partenaires et leur portefeuille client. L'objectif de cette monnaie est donc la stimulation de l'économie locale, à laquelle s'ajoutent des offres de crédits sans intérêts. "L'avantage pour les commerçants, c'est d'accéder à une monnaie qui ne se dévalue pas et qui les fidélisent à un système valorisant la proximité. S'ils achètent pour cent euros d'Euros-RES, ils en recevront 110 ".


On notera aussi la création début 2009 des Twollars, monnaie virtuelle utilisable sur Twitter, aussi bien pour récompenser les contributions les plus intéressantes ou pour remercier un ami, que pour faire des dons à des grandes causes ou ONG.