NKM à la recherche d'un business model viable pour la TMP


En voyage d'étude en Asie la secrétaire d'Etat à l'Economie numérique a estimé que la TMP était encore loin d'être une réussite industrielle.

Nathalie Kosciusko-Morizet douterait-elle de la viabilité économique de la télévision mobile personnelle ? Partie en voyage d'étude en Corée et au Japon pour étudier, entre autres, les modèles économiques locaux de la TMP, la secrétaire d'Etat constate que même dans ces deux pays précurseurs, le modèle économique n'est pas encore satisfaisant pour les acteurs de ce secteur.

"Vue de France, la télévision mobile personnelle est un formidable succès au Japon comme en Corée du Sud, puisqu'elle y est déployée massivement, mais sur le terrain, c'est moins évident car on ne peut pas parler de réussite industrielle", a-t-elle déclaré vendredi à des journalistes à Tokyo, rapporte l'AFP. "Je ne reviendrai donc pas en France avec une solution clef en mains", a ensuite ajouté NKM.

La secrétaire d'Etat était pourtant partie en Asie pour s'inspirer des exemples coréen et japonais et en tirer des orientations pour le lancement de la TMP en France. Annoncée depuis des années, la télévision mobile personnelle se fait toujours attendre dans l'Hexagone, faute de consensus sur le modèle économique à adopter. Les trois opérateurs mobiles et les seize chaînes de télévision ne parviennent pas à s'accorder sur ce point.

Pour la secrétaire d'Etat à l'Economie numérique, le modèle économique de la TMP doit notamment permettre le financement de contenus dédiés pour susciter l'intérêt des consommateurs. Nathalie Kosciusko-Morizet estime en effet que l'intérêt serait moindre si les contenus diffusés sur la TMP sont les mêmes que ceux de la téléphonie fixe. Or produire des programmes ad hoc coûte cher et pourrait s'avérer périlleux, tant la connaissance des attentes des utilisateurs sur cet écran sont minces.