NKM veut intégrer les TIC à l'emprunt national


La secrétaire d'Etat à l'Economie numérique s'est vue remettre un rapport prospectif sur les enjeux du secteur des TIC. Un document sur lequel elle entend s'appuyer à l'occasion des débats sur l'emprunt national.

Alain Bravo, directeur général de Supélec et président de la Commission Economie numérique a remis mercredi 8 juillet son rapport de prospective sur "La société et l'économie à l'aune de la révolution numérique" à la secrétaire d'Etat à l'Economie numérique. Un document, élaboré par le Centre d'analyse stratégique, sur lequel la secrétaire d'Etat entend s'appuyer pour plaider en faveur des TIC à l'occasion des débats sur l'emprunt national, annoncé fin juin par le président de la République.

Ce rapport de près de 70 pages s'appuie sur six scénarios afin de mettre en lumière les enjeux de l'Economie numériques entre 2015 et jusqu'à l'horizon 2025. Il délivre 25 préconisations comme la formation aux TIC tout au long de la vie pour lutter contre la fracture numérique, ou les dispositifs de soutien à la recherche et à l'innovation, comme l'élargissement du crédit impôt recherche à des PME non issues de la recherche technologique.

Le rapport Bravo soutient par ailleurs la mise en place d'un Conseil national du numérique d'ici la fin de l'été 2009, déjà prévu dans le volet numérique du plan de relance de l'Economie. Il se prononce également pour la création d'une "méthode d'ajustement du droit nécessaire à la gestion des données personnelles et des identités électroniques". Cet ajustement passerait par la définition d'un statut juridique de l'identité numérique "à l'échelle européenne (voire mondiale)", censé assurer chaque citoyen d'un "droit à l'oubli" et de la maîtrise de son "capital personnel numérique".

Le rapport milite enfin en faveur d'une véritable gouvernance mondiale d'Internet, reposant notamment sur une clarification des responsabilités des Etats ainsi qu'un renforcement de la présence française.