De nouveaux pouvoirs pour l'autorité de cyberdéfense

L'Anssi pourra demander aux FAI de bloquer le trafic provenant des machines relayant des attaques contre les infrastructures vitales du pays.

Devenue par un décret du 11 février une "Autorité de défense des systèmes d'information", l'Agence nationale de la Sécurité des Systèmes d'Information (Anssi) vient de se voir doter de nouveaux pouvoirs. L'Agence peut désormais lancer des procédures immédiatement sans concertation interministérielle préalable, en cas d'attaque informatique majeure sur les infrastructures vitales de l'Etat : transports, eau, énergie, chaîne alimentaire, télécoms... "L'Anssi aura alors la main, donnera les instructions et décidera s'il faut arrêter tel système pour contenir les attaques, limiter les conséquences et organiser la réponse" a précisé Francis Delon, Secrétaire général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN) lors d'une conférence de presse le 15 février.

En outre, l'agence, qui jusqu'ici ne pouvait donner des ordres qu'aux administrations, pourra dorénavant "demander aux opérateurs de bloquer du trafic en provenance de machines qui relaient des attaques ou isoler le système informatique d'une administration", a ajouté son directeur, Patrick Pailloux. L'Anssi est en charge de la cyber-défense française depuis juillet 2009.