Pourquoi Google devrait racheter Twitter

Pourquoi Google devrait racheter Twitter La puissance publicitaire de Google mélangée au positionnement de Twitter pourrait faire de cette opération un mariage de rêve.

Les rumeurs le martèlent : Google serait plus que jamais enclin à racheter Twitter. Et la bourse y croit. Le titre Twitter a gagné 4% mardi à Wall Street suite à l'annonce d'une nouvelle rumeur de rachat du réseau social américain de microblogging par Google. Twitter aurait en effet fait appel à Goldman Sachs pour contrer les OPA de deux entreprises, dont un certain Google. 

La rumeur d'un rachat de Twitter par Google est un véritable serpent de mer. Et pour une raison simple : chacun aurait à y gagner. Pour Google d'abord. Le géant américain n'aurait aucun problème d'un point de vue financier à racheter Twitter. Le réseau social américain de microblogging est aujourd'hui valorisé 34 milliards de dollars. Les liquidités de Google elles, sont de 64 milliards de dollars, selon les chiffres du dernier trimestre 2014. Largement assez pour financer une opération évaluée entre 40 et 50 milliards aujourd'hui, à condition évidemment de le faire rapidement.

une appli de second écran pour Google

De plus, Google doit rassurer les marchés. Le géant de l'internet n'a en effet effectué aucun rachat majeur ces 12 derniers mois, ce qui déplait aux analystes. Ce rachat enverrait donc un signal fort aux marchés financiers. 

Une telle opération permettrait également à Google d'enrichir ses propres services avec ceux de Twitter. Ce dernier est aujourd'hui privilégié pour les résultats sportifs, le social TV, les évènements et les news avec notamment les fameux Live Tweets. Twitter possède donc une information en temps réel et souvent géolocalisée. Google lui possède cette même information, mais plus tard, car son robot ne peut pas explorer, indexer et classer les mises à jour faites sur le Web aussi vite. On peut donc imaginer une véritable intégration de Twitter dans les services de Google afin d'attirer les annonceurs qui ciblent l'information en temps réel et les utilisateurs de second écran. 

La data de twitter dans les mains de Google

Les possibilités sont alors infinis, imaginez plutôt. La possibilité d'insérer des tweets en temps réel dans Google Actualités afin d'obtenir une actualisation du sujet au millième de secondes, introduire des tweets à l'intérieur de Google Maps pour avoir un accès aux dernières informations sur le lieu recherché, les tweets en langues étrangères qui se traduisent automatiquement via Google Traduction... En somme, une vraie panoplie de nouveaux services pour l'utilisateur. En outre, Google pourrait aussi profiter des data que détient Twitter sur ses utilisateurs, une vraie mine d'or pour sa plateforme publicitaire.

N'oublions pas également ce que Twitter apporterait à Google : son réseau social. Ce dernier possède plus de 500 millions d'utilisateurs à travers le monde, ce qui en fait le 2ème réseau social au monde. Qui plus est, Google + n'a jamais vraiment convaincu et ne se positionne plus aujourd'hui comme un réseau social à part entière mais plutôt comme le centre névralgique de la galaxie de services Google. Une immense plateforme donc, où l'intégration de Twitter serait parfaitement adaptée à la stratégie de Google.

Relancer le modèle économique de Twitter

Twitter y trouverait également son intérêt. Ce serait pour le réseau social une énorme opportunité de donner à son modèle économique un second souffle, en lui permettant d'être beaucoup plus visible sur le web et donc de se monétiser plus vite en combinant les Twitter Ads à Youtube, par exemple. Ce rachat permettrait également de redynamiser l'acquisition de nouveaux utilisateurs, qui croit de moins en moins vite. Bref, tout ce que Dick Costolo n'arrive pas à faire.

En intégrant l'univers Google, Twitter pourrait enfin démontrer tout son potentiel, accélérer la monétisation de sa plateforme et devenir un réseau social qui touche un public plus large. De quoi le relancer face au applications de messageries telles que WhatsApp ou Snapchat, évaluées toutes deux à 22 milliards de dollars, qui ont les faveurs des jeunes.