L'actualité e-business qu'il ne fallait pas manquer cet été E-commerce : Pixmania, The Kase, Alibaba, Rocket Internet, Etsy

La rumeur de l'été : Dixons prépare la fermeture de Pixmania

En mai, le groupe de distribution britannique Dixons Retail, propriétaire de Pixmania, avait déjà indiqué son intention de vendre le site marchand voire de le fermer, s'il ne trouvait pas de repreneur (lire l'article Dixons cherche à revendre Pixmania, du 16/05/2013). Selon PCInpact, le retailer pourrait annoncer début septembre, lors de son assemblée générale annuelle, qu'il met à exécution cette deuxième option.

PCInpact précise qu'un membre de la direction de Pixmania a depuis réfuté l'information. Reste que lors de la présentation de ses résultats annuels en juin, Dixons déplorait que les frais de restructuration de l'e-commerçant plombent son bilan et indiquait que des mesures supplémentaires devraient encore être prises. Sur l'exercice clos le 30 avril 2013, Pixmania a enregistré un chiffre d'affaires en baisse de 27 % à 424 millions d'euros (357 millions de livres sterling) et des pertes multipliées par deux à 37 millions d'euros (31,3 millions de livres).


The Kase reprend 114 boutiques Phone House

Pendant que Pixmania peine à se trouver un avenir, ses fondateurs et anciens patrons, les frères Rosenblum, viennent de donner un coup d'accélérateur à leur nouveau projet. The Kase, chaîne de magasins d'accessoires pour smartphones qu'ils ont lancée avec la famille Barthes, va reprendre pour un montant non dévoilé 114 boutiques du réseau Phone House. L'opération permettra aussi de sauvegarder 416 emplois, sur les 1 000 qui seront supprimés d'ici 2014 par la fermeture de l'enseigne de téléphonie. The Kase revendique une communauté de 3 000 designers dans 70 pays, qui créent des collections de coques et d'accessoires pour mobiles et tablettes. Ses boutiques permettent également de personnaliser les produits vendus. The Kase prévoit une expansion rapide en Allemagne et aux Etats-Unis.


Alibaba investit 75 millions de dollars dans ShopRunner

L'un des moteurs du succès d'Amazon est son programme Amazon Prime (Amazon Premium en France) qui, entre autres avantages, offre des livraisons illimitées sous deux jours en échange de 79 dollars par an. Une fois cet abonnement versé, les consommateurs sont naturellement enclins à réaliser leurs achats en ligne autant que possible sur Amazon. Outre-Atlantique, Amazon Prime doit composer avec un service concurrent, ShopRunner, qui fédère 80 marchands du gabarit de Toys'R'Us, Calvin Klein, Domino's Pizza ou encore Blue Nile. C'est via cette société, dirigée par l'ancien patron de Yahoo Scott Thomson, qu'Alibaba a décidé de poser un nouveau pied aux Etats-Unis. Le géant chinois de l'e-commerce va en effet investir environ 75 millions de dollars pour prendre une part minoritaire du capital de ShopRunner.

En juin, Alibaba avait déjà participé au tour de table de 170 millions de dollars réalisé par l'e-commerçant de merchandising sportif Fanatics, qui appartient comme ShopRunner à Kynetic, la société de Michael Rubin (lire l'article L'e-marchand de sport Fanatics lève 170 millions de dollars, du 10/06/2013). Rappelons qu'Alibaba prépare actuellement son introduction en bourse. Cette IPO, qui pourrait valoriser le groupe à 70 milliards de dollars, lui servira à financer son expansion internationale. 


L'été lucratif de Rocket Internet

Encore un tour de table record pour l'incubateur des frères Samwer. Les 500 millions de dollars levés mi-juillet auprès de deux de ses investisseurs les plus réguliers, Kinnevik et Access Industries, viendront soutenir l'activité des flopées de sites marchands qu'il opère partout sur la planète. Rocket Internet prévoit en outre de lancer de nouvelles sociétés, principalement dans l'e-commerce mais également dans l'e-tourisme (lire l'article Rocket Internet lève 500 millions de dollars pour ses projets e-commerce, du 16/07/2013). C'était chose faite dès le mois suivant, au lancement au Nigeria de Jovago, site de réservation de chambres d'hôtel du monde entier que Rocket devrait rapidement étendre à d'autres pays d'Afrique.

En Europe, son site marchand de mode Zalando a publié un chiffre d'affaires de 372 millions d'euros pour le 1er trimestre 2013, en croissance de 74 % sur un an. Se déclarant profitable, l'e-commerçant avait vu ses ventes doubler à 1,15 milliard d'euros en 2012. De quoi attirer les convoitises du jeune milliardaire danois Anders Holch Povlsen, qui a annoncé mi-août avoir acquis 10 % de Zalando, reprenant des parts des fonds EFF, Holtzbrinck et Tengelmann.


Etsy déploie à l'étranger son système de paiement maison

La marketplace de produits artisanaux Etsy a enregistré en 2012 un volume d'affaires en hausse de 70 % à 895 millions de dollars. Depuis février 2012, les consommateurs américains peuvent y régler leurs achats en utilisant un système de paiement interne à la plate-forme. Assurant la même fonction que Paypal aux débuts d'eBay, Direct Checkout s'est rapidement imposé auprès des vendeurs comme des acheteurs, représentant 500 millions de dollars de volume d'affaires l'an dernier selon la place de marché.

Etsy, qui avait traduit son site dans 8 langues en 2012 et ajouté 9 devises en 2013, a annoncé début août avoir étendu cette option de paiement à 15 pays dont la France. Autrement dit, 90 % de sa communauté de 25 millions de membres pourra désormais acheter dans sa propre devise auprès des 900 000 vendeurs du site, sans être redirigée vers des services de paiement extérieurs. Ayant constaté que ce Paiement Direct augmente le panier moyen comme la fréquence d'achat, la marketplace compte sur son déploiement pour dépasser cette année le milliard de dollars de ventes. Un outil d'autant plus utile que 26 % des ventes réalisées l'an dernier sur Etsy étaient transfrontalières et que 33 % des transactions se sont déroulées hors des Etats-Unis.