Pigeons : Pierre Moscovici prêt à revenir sur la réforme fiscale

Pigeons : Pierre Moscovici prêt à revenir sur la réforme fiscale Soucieux de préserver le dialogue et de justifier sa réforme sur les plus-values de ventes d'actions, Pierre Moscovici et Fleur Pellerin recevront aujourd'hui une délégation de professionnels du secteur.

Interrogé sur la question de la réforme de la fiscalité concernant les plus-values d'actions, au micro de France Inter, le ministre de l'Economie Pierre Moscovici s'est dit prêt à revenir sur la mesure qui a suscité l'ire de la communauté des entrepreneurs et des capital-risqueurs. "Quand des mesures sont mal calibrées, il faut qu'il soit possible d'y avoir un dialogue et éventuellement une correction", a-t-il ainsi expliqué au micro de France Inter.

S'alignant sur les propos de son ministre de tutelle, Fleur Pellerin a confirmé dans une tribune publiée dans Libération qu'elle était également ouverte au dialogue. Soucieuse de répondre aux inquiétudes relayées par le mouvement des "Pigeons", la ministre de l'économie numérique a tenu à rappeler que "non, le budget 2013 n'est pas un budget anti-entrepreneurs". Elle en a également profité pour lancer une petite pique à l'attention de la droite qu'elle accuse de participer activement à ce climat anxiogène, rappelant que "le mouvement des "Pigeons", a, parmi ses relais les plus bruyants, des entrepreneurs proches de la majorité sortante, repose sur des ressorts plus politiques qu'économiques."

Justifiant la nécessité d'aligner la taxation des revenus du capital sur ceux du travail, Fleur Pellerin se défend de vouloir décourager la fameuse prise de risque brandie comme un étendard par le mouvement depuis quelques jours. Et d'illustrer que "la mesure qui prévoit d'intégrer les plus-values de cession dans les revenus imposables au barème de l'impôt sur le revenu comporte des atténuations afin d'encourager la détention sur le long terme." Dénonçant une campagne de désinformation, elle explique donc que "contrairement à ce que prétend la droite, aucun créateur d'entreprise ne sera au final imposé à 60% sur sa plus-value". Soucieuse toutefois de préserver le dialogue entre le gouvernement et l'écosystème entrepreneuriale, elle conclut en expliquant recevoir dès aujourd'hui "une délégation d'organisations professionnelles, d'entrepreneurs et d'associatifs".