Passé de mode, Second Life licencie 30% de ses effectifs


Linden Lab, l'éditeur de Second Life, licencie 30 % de ses effectifs et cherche à redynamiser l'engouement pour son monde virtuel.

L'effet de mode retombé, Second Life cherche un second souffle. Après avoir défrayé les chroniques en 2006, le monde virtuel en 3D n'a pas connu le succès qui lui était promis à l'époque. Résultat, son éditeur, Linden Lab, vient d'annoncer une réduction de personnel de 30% de ses effectifs. Soit près de 100 salariés sur les 330 que compte la société aujourd'hui.

Ringardisé par le Web 2.0 et notamment les réseaux sociaux (MySpace d'abord, et Facebook ensuite), Linden Lab se trouve aujourd'hui dans l'obligation de se réinventer. Pour cela, elle compte lever la contrainte de télécharger une application pour se connecter à son service. Une version accessible par le biais d'un simple navigateur est ainsi en préparation. Linden Lab veut par ailleurs développer des passerelles avec les réseaux sociaux afin de toucher le plus grand nombre de personnes possibles.

Car la situation presse. Si la société déclarait l'année dernière être devenue rentable, il semblerait que la conjoncture lui soit depuis moins favorable auourd'hui. Par ailleurs, ses ressources financières se tarissent. Les 19 millions de dollars levés depuis sa création ont principalement servis à couvrir ses pertes, dont 6,2 millions de dollars rien qu'en 2007. La société peut encore compter sur quelques fidèles (1,4 million d'internautes se sont connectés à sa plate-forme au cours des deux derniers mois) mais il lui faut désormais retrouver une nouvelle dynamique, au risque de rejoindre le cimetière des veilles gloires du Web (lire le dossier : Que sont devenues les vieilles gloires du Web ?, du 30/04/10).