Techcrunch Recipes : ce qu'il ne fallait pas rater Des "sorties" difficiles

Un des thèmes abordés lors de cette conférence fut celui des "sorties" d'investisseurs de start-up. La faiblesse française sur ce point explique en partie les difficultés de financement de nombreuses jeunes entreprises.

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Pierre Kosciusko-Morizet. © Olivier Ezratty

Mais pour un entrepreneur, mieux vaut cependant  ne pas être obnubilé par la vente de sa société. "C'est le meilleur moyen d'échouer", affirme Pierre Kosciusko-Morizet, PDG de PriceMinister et co-fondateur du fonds ISAI.

Les créateurs d'entreprises qui veulent faire entrer des investisseurs professionnels dans leur capital doivent comprendre le modèle économique des fonds. "Dès le début il faut que cela soit clair pour eux. Les fonds d'investissement ont besoin d'une sortie",  explique Michel de Lempdes, du Crédit Agricole Private Equity.

Une des sorties possibles est l'acquisition par une plus grande société. Sur ce plan, Orange se montre relativement actif, investissant ces derniers mois dans Dailymotion et Deezer. Quelques années plus tôt, PriceMinister avait intéressé l'opérateur, qui lui a fait une offre, indique Pierre Kosciusko-Morizet. "Mais l'offre était trop faible", assure-t-il. Le site marchand CtoC a finalement été racheté l'année dernière par le japonais Rakuten.

Mais Orange fait partie des rares entreprises technologiques en France à faire ce genre d'investissement. "Les sociétés françaises sont moins avides d'acquisition que leurs homologues américaines", explique Michel de Lempdes.

Une fois l'acquisition réalisée, la phase d'intégration pose souvent problème. Pour le patron de PriceMinister, "la plupart des fusions-acquisitions échouent. Il est très difficile de faire travailler ensemble dans une même entreprise des salariés et des entrepreneurs".