Comment Cardo s'est fait un nom grâce aux dangers du mobile Des retombées internationales inespérées

sur son site, cardo met en avant le succès de sa campagne
Sur son site, Cardo met en avant le succès de sa campagne © Capture d'écran

Pour Cardo Systems, les retombées de cette campagne sont inespérées pour une opération dont le budget tourne aux alentours de 50 000 euros. "J'aurai du dépenser plus pour faire une campagne traditionnelle seulement sur le site du New York Times", s'amuse le PDG de l'entreprise, Abraham Glezerman. L'ensemble des vidéos a été vu plus de 11 millions de fois en l'espace de trois semaines. La totalité des retombées n'a pas encore été totalement mesurée. 

Le patron de Cardo s'amuse encore de cette blague et de la notoriété qu'elle a engendrée pour son entreprise, notamment en France, aux Etats-Unis et en Allemagne où l'ensemble des médias s'est emparé de ces vidéos. La campagne n'a pas encore eu de conséquences significatives sur les ventes de ses produits, mais Abraham Glezerman veut se laisser davantage de temps pour mesurer l'impact réel, hors image, de l'opération. Il précise cependant que le site de Cardo Systems a reçu, lors de la phase de révélation, plus de visiteurs en une semaine qu'en un mois habituellement. "Nos produits sont déjà dans la tête de nos futurs clients", estime-t-il. 

Reste que la puissance du buzz a quelque peu noyé la phase de révélation, ce qui n'a pas permis à Cardo de profiter pleinement de cette campagne. "Beaucoup de gens ont été interpellés par le message, mais n'ont pas nécessairement entendu parler de Cardo a posteriori", concède Frédéric Chast, de Lastfools, qui assume le caractère anxiogène de la campagne. "Cette opération a fonctionné parce qu'elle surgit pendant une période d'interrogation des consommateurs sur les effets secondaires des mobiles. Sans cet aspect anxiogène, elle n'aurait certainement pas eu beaucoup de succès." 

Cardo doit donc encore capitaliser sur le succès de ces vidéos pour accroître sa notoriété. De son côté, Frédéric Chast souhaite déjà prolonger la campagne avec un concours de parodies de ces vidéos. Depuis la révélation, nombreux sont en effet les pastiches de la campagne qui ont fleuri sur Youtube, remplaçant les téléphones par des bananes ou le maïs par un chausson. "Pendant trois semaines, nous avons ri au dépend des internautes. Il serait normal maintenant qu'ils s'amusent de nous."