Nokia lance son concurrent d'iTunes en France

Le constructeur ouvrira le 23 avril son site de vente de musique en ligne Web et mobiles. Il mise sur la simplicité de son offre pour atteindre dès 2010 des revenus équivalents à la taille actuelle du marché.

C'est le 23 avril que Nokia ouvrira en France sa plate-forme Web-mobile de vente de musique en ligne. Déjà lancée en Angleterre, en Allemagne, en Italie en Finlande et à Singapour, Nokia Music Store propose 2,5 millions de titres tous achetables 1 euro à l'unité, ou 10 euros par album simple. Une lisibilité des prix qui s'accorde avec l'idée générale du projet. Nokia veut en effet proposer le service le plus simple et le plus clair qui soit pour le consommateur.

Par exemple, le site ne propose pas de fichiers sans DRM, comme l'iTunes d'Apple avec certains fichiers, tirés par exemple du catalogue d'EMI. "Nous voulons une offre la plus simple possible. Proposer certains titres sans DRM nous aurait obligé à segmenter notre offre par prix et non par qualité d'encodage. Il faudrait ensuite expliquer chaque fois ce qu'il est possible de faire avec un fichier", explique Eric Meunier, en charge du Nokia Music Store en France. Toutefois, Nokia attend que les majors lui permettent de distribuer en Europe leur catalogue sans DRM, comme c'est déjà le cas pour Amazon aux Etats-Unis. Le constructeur espère pouvoir migrer vers le zéro DRM d'ici la fin de l'année ou au début de l'année prochaine.

Ainsi, Nokia cible une clientèle non technophile. Il vise principalement les internautes et les mobinautes qui n'ont jamais encore acheté de musique sur Internet. Le portail, actuellement en bêta test, n'offre donc pas de service révolutionnaire, mais se contente d'être très similaire à ce qui existe déjà sur le marché. Certes, il propose en outre un service d'écoute illimité en streaming à 6 euros par mois, permettant à l'utilisateur de se constituer ses playlists. Mais ce service est similaire à ceux que proposent déjà gratuitement Deezer ou Jiwa.

Cela n'empêche pas Nokia d'afficher son ambition : dégager 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires sur Internet en 2010, dans le cadre des services qu'il compte distribuer par le biais de son portail Ovi, et dont la musique n'est qu'une brique. Dans ce secteur en particulier, il compte atteindre en 2010 un chiffre d'affaires équivalent à la taille qu'ont aujourd'hui les marchés nationaux dans lesquels il compte s'installer. En France, ce marché a été de 50,8 millions d'euros sur Internet et sur mobile en 2007.