La croissance du marché de l'e-pub va ralentir en 2012 37% de croissance pour le mobile

Tous canaux confondus, c'est le mobile qui signe la meilleure croissance : +37% à 37 millions d'euros. Une forte hausse qui peut pourtant paraître décevante au regard des attentes du marché, qui visait plutôt un doublement des investissements sur cet écrans. Si les principaux annonceurs s'y intéressent désormais, "le mobile n'est pas le canal publicitaire qu'on attendait", admet Sébastien Danet, président de l'Union des entreprises de conseil et d'achat médias (Udecam). "C'est bien la première fois que je pleurerais sur une croissance de 37%", sourit cependant le président du SRI, Luc Tran Thang.


Avec 207 millions d'euros d'investissements nets, l'affiliation a enregistré une croissance de 15%, tirée notamment par le marché de l'e-commerce, qui a lui-même crû de 20% en 2011 selon la Fevad. D'autres secteurs ont également investi de manière significative, comme les marques automobiles qui sont aujourd'hui toutes présentes sur ce levier marketing qu'elles utilisent essentiellement pour accompagner leurs concessionnaires via la génération de leads pour des essais. "Les secteurs de l'habillement et de la grande consommation ont également été très dynamiques en 2011", note Jérôme Bourgeais.


Les comparateurs ont vécu une année 2011 plus contrastée. Les acteurs de ce secteur ont notamment dû faire face à une érosion de leur audience liée à la sortie de l'algorithme Panda de Google, ce qui a freiné leur croissance. Le lancement en France, toujours par Google de son propre comparateur gratuit Google Shopping n'a pas non plus aidé le marché à croître. Malgré tout, les investissements nets ont progressé de 9% pour atteindre 131 millions d'euros.


L'e-mailing, lui, fait grise mine. Après une baisse de 9% entre 2009 et 2010, les montants investis sur ce levier restent stables entre 2010 et 2011 à 95 millions d'euros. Le SRI impute cette stagnation aux coûts de production en hausse notamment à cause du durcissement des conditions de délivrabilité, ainsi qu'à une amélioration de la qualification des bases et un meilleur ciblage des campagnes, justifiant ainsi un réduction de l'envoi de mails.