Après un premier trimestre 2015 réussi, Criteo revoit ses prévisions annuelles à la hausse

Après un premier trimestre 2015 réussi, Criteo revoit ses prévisions annuelles à la hausse Le revenu "ex-Tac" croît de 68%, l'Ebitda de 94% et le bénéfice net a triplé. Le tout grâce à un virage mobile particulièrement réussi.

Criteo continue sur la lancée d'un exercice 2014 très réussi. La pépite française de la publicité en ligne vient d'annoncer un revenu "ex-Tac" (hors reversement aux partenaires) de 105 millions d'euros au 1er trimestre 2015, soit une hausse de 68% par rapport à l'année précédente. L'Ebitda ajusté évolue lui dans des proportions encore plus élevées avec une croissance de 94% qui lui permet de s'établir à 28 millions d'euros sur le trimestre. Le bénéfice net a triplé et s'élève à 12 millions d'euros sur la période. Ce début d'exercice permet à Criteo de relever ses prévisions pour l'année entière. Le revenu "ex-Tac" pour l'exercice 2015 est désormais annoncé entre 454 et 460 millions d'euros (contre une fourchette entre 433 et 440 millions d'euros initialement). L'Ebitda ajusté devrait lui naviguer entre 120 à 127 millions d'euros.

Ces performances viennent mettre en exergue le virage réussi de la société de Jean-Baptiste Rudelle sur le mobile. 84% de ses clients ont ainsi utilisé sa solution multi-screeen en mars 2015, explique Criteo dans le communiqué de presse. D'après le rapport "State of Mobile Commerce" de la société, 34% des transactions en ligne se sont faites sur des appareils mobiles au premier trimestre 2015 dans le monde. D'ici la fin de l'année ce ratio sera de 40%. Une mutation qui était loin d'être une évidence pour Criteo dont le business model a vu le jour sur Web fixe, univers beaucoup plus facile à tracker. Mais la start-up a su intelligemment investir en R&D et en opérations de croissance externe pour combler ses lacunes, en témoignent les rachats du spécialiste français de l'emailing, Tedemis, et du spécialiste anglais du tracking mobile, Ad-X

Une logique que l'entreprise pourra d'autant plus accentuer qu'elle a nettement amélioré sa capacité à générer des liquidités. Le flux de trésorerie disponible de Criteo s'est en effet élevé au premier trimestre à 25 millions d'euros, contre 8 millions d'euros l'an passé sur la même période, malgré l'acquisition récente de DataPop, start-up californienne, pour au moins 10 millions d'euros. Criteo pourra dans cet optique capitaliser sur le petit magot de 294 millions d'euros emmagasiné au fil des années pour réaliser des "acquisitions intelligentes", a expliqué Jean-Baptiste Rudelle à Adexchanger.