Ad-blockers : quels sont les pays, les navigateurs et les sites les plus touchés ? L'Allemagne en tête, les Etats-Unis dans la moyenne

L'importance relative des ad-blockers selon les pays est le fruit de plusieurs facteurs qui tiennent à la fois de la préférence culturelle, du degré de maturité technologique et des parts de marché des différents navigateurs. "Un pays comme l'Allemagne réunit toutes les conditions nécessaires à l'essor des ad-blockers, note Ido Yablonka. Il n'est pas étonnant que le ratio soit de 20,96% dans un pays où AdBlock Plus a vu le jour, où les internautes sont très sensibles aux problématiques de vie privée et où Chrome et Firefox sont fortement implantés." Dans le top 10 des pays les plus affectés par la présence des ad-blockers, seule l'Australie n'est pas membre de l'Union Européenne.

Le taux de pénétration des ad-blockers par pays en mai 2013
PaysPart de marché des ad-blockers
Source : Clarity Ray
Allemagne20,96%
Finlande19,08%
Autriche18,49%
France17,23%
Hollande15,63%
Islande15,48%
Belgique15,41%
Danemark14,89%
Suède14,49%
Australie13,83%
Pologne13,13%
Norvège13,09%
Royaume-Uni13,09%
Mexique12,08%
République Tchèque11,71%
Suisse11,61%
Irlande11,24%
Etats-Unis11,06%
Canada10,90%
Israël10,88%

Un phénomène encore marginal en Asie

Les Etats-Unis, en dépit de leur statut de super-puissance mondiale, reste dans le ventre mou, avec un taux de "seulement" 11,06%. "Il ne faut pas oublier que le développement numérique y est très hétérogène, avec des régions moins connectées que la moyenne et une présence encore significative d'Internet Explorer." Le phénomène est également marginal en Asie, en Afrique, et la Chine ne dépasse pas les 5% d'utilisateurs utilisant un ad-blocker. Le pays figure d'ailleurs parmi les priorités d'AdBlock Plus pour l'exercice 2013. Il faut dire que l'énorme bassin d'audience que constitue ce marché laisse présager de belles perspectives de croissance pour les ad-blockers. 

La France est quant à elle, le 4e pays le plus touché dans le monde, avec un ratio de 17,23%. Ramené aux plus de 2 milliards d'investissements publicitaires digitaux qui étaient visés par les solutions d'ad-blocking en 2012, après exclusion de l'e-mailing, des comparateurs, du mobile et d'une partie de l'affiliation (lire l'article, E-pub : 2013 aussi morose que l'année écoulée, du 15/01/2013), le pourcentage a de quoi donner des sueurs froides aux éditeurs.