British Telecom expérimente le ciblage comportemental

British Telecom va à nouveau tester la technologie controversée de ciblage comportemental développée par l'américain Phorm sur une dizaine de milliers d'abonnés. Contrairement à la plupart des technologies de ciblage comportemental, celle de Phorm ne se contente pas d'observer les actions effectuées par les internautes sur un portail donné, mais sur l'ensemble du Web. Malgré de nombreuses craintes quant au non respect par cette technologie de la confidentialité des internautes, Phorm affirme ne pas stocker d'informations personnelles.

Anciennement connue sous le nom 121 Media, Phorm avait été la cible en 2005 de plusieurs plaintes déposées devant la FTC par des association de protection des données personnelles accusant l'entreprise de fournir des logiciels espions aux annonceurs. PeopleOnPage, l'une des applications développées par L'entreprise, alors nommée 121Media, avait été considérée comme étant un spyware par l'éditeur antivirus F-Secure.

Ce n'est pas la première fois que British Telecom teste les technologies de Phorm. Après avoir nié une première expérimentation en 2006, l'ancien opérateur historique a finalement reconnu avoir procédé à des essais sur quelque 18.000 abonnés, sans autorisation préalable. Des tests similaires auraient été menés en 2007 sur plusieurs dizaines de milliers de clients.

Cette fois l'opérateur britannique semble vouloir éviter les critiques. Les 10.000 cobayes se verront proposer via le du portail du FAI de participer à cette expérimentation et pourront refuser. Le FAI indique qu'il ne disposera pas de moyen d'identification de ces consommateurs.

En cas de succès de ces tests, le FAI prévoit de lancer cette technologie pour son portail Web d'ici la fin de l'année. En février dernier, Phorm avait annoncé travailler avec deux autres FAI britanniques TalkTalk et Virgin Media. Avec British Telecom, ils représentent tous les trois plus d'un internaute du Rouyaume-Uni sur deux.

En parallèle, British Telecom souhaite également pouvoir se passer de cookies pour stocker les informations recueillies par ces technologies. Discret à ce sujet, il précise cependant qu'un tel système continuerait à fonctionner sur la base de l'opt-in des internautes.