Tracking publicitaire : le projet de loi US peine à convaincre


Le texte sur la protection des données personnelles présenté le 4 mai peine à convaincre les associations de protection des consommateurs.

Loin de vouloir enrayer la publicité en ligne, la proposition de loi américaine présentée mardi 4 mai par le démocrate Rick Boucher souhaite mieux protéger la vie privée des consommateurs sur un marché dont l'autorégulation a fini par montrer ses limites aux yeux des associations de défense des consommateurs.

Le texte autorise notamment les sociétés à collecter et partager avec des tierces parties (des réseaux publicitaires par exemple) des informations personnelles sur les internautes. Hormis les données dites sensibles pour lesquelles un opt in est nécessaire (lire l'article Vers une loi encadrant le tracking publicitaire aux Etats-Unis, du 04/05/2010), dont les adresses IP.

Peu contraignant pour les professionnels, le texte prévoit qu'il suffira à une société d'expliquer sur son site quelles sont ses pratiques en matière de tracking et de mettre en évidence un lien vers une page où l'internaute pourra modifier son profil défini par ce tracking pour mettre en place ces pratiques.

Si Michael Zaneis, vice-président de l'IAB, juge le texte comme un "bon point de départ" pour le débat sur la protection de la vie privée, les associations de consommateurs telles que la Consumer Federation of America, l'Electronic Frontier Foundation et l'Electronic Privacy Information Center estiment qu'il ne fait que formaliser des pratiques en cours sur le marché et ne présente pas de protection suffisante pour les consommateurs. Le débat est lancé.