iPhone : Apple agace les opérateurs et ses concurrents


En France, opérateurs et fabricants de téléphones mobiles contestent de plus en plus les exigences d'Apple dans le cadres de la distribution de l'iPhone.

Quelques jours à peine après avoir renoncé avec Apple à de nouvelles clauses d'exclusivité de plus de trois mois autour de l'iPhone (lire l'article Apple et Orange renoncent à l'exclusivité de l'iPhone, du 03/11/2009), Orange chercherait déjà à renégocier son contrat avec le fabricant du smartphone. Selon "Les Echos", l'opérateur mobile serait en effet lassé de subventionner fortement un terminal dont il n'a plus l'exclusivité.

Si le chiffre d'affaires moyen par utilisateur (Arpu) de l'iPhone est plus élevé que pour les autres terminaux distribués par Orange (lire l'article L'iPhone, une mine d'or pour Orange, du 05/02/2009), la commercialisation de ce smartphone coûté également plus cher à l'opérateur. Orange doit en effet subventionner l'iPhone à hauteur de 310 euros ou d'un "montant au moins 20 % supérieur à la subvention la plus élevée que l'opérateur propose ou fournit sur tout autre téléphone en France", selon le contrat qui le lie à Apple.

Orange reverserait ainsi deux fois plus de subventions à Apple qu'aux autres constructeurs. Cette clause, qui s'applique également à SFR et Bouygues Telecom est donc plutôt avantageuse pour Apple, d'autant que les opérateurs s'engagent sur des volumes de ventes sur trois ans. Le fabricant impose enfin aux opérateurs un partage des coûts des campagnes publicitaires réalisées pour le téléphone. Ce qui semble commencer à agacer les dirigeants de l'opérateur.

Les autres fabricants de mobiles voient également d'un mauvais œil la position de force d'Apple dans les négociations avec les opérateurs. Certains estiment que les opérateurs, pour compenser la forte subvention de l'iPhone, les obligent à faire des efforts sur leurs propres prix pour rendre leurs mobiles compétitifs. Certains constructeurs ont d'ailleurs écrit à l'Autorité de la concurrence pour se plaindre et ont jusqu'au 4 décembre pour lui faire part de leurs observations.