France Télécom menace de réduire sa présence en Egypte


Après le rejet de son OPA sur l'opérateur égyptien Mobinil, France Télécom pourrait reconsidérer sa présence dans ce pays.

Nouvel épisode dans le différend entre France Télécom et l'égyptien Orascom pour le contrôle de l'opérateur mobile Mobinil. L'autorité égyptienne des marchés (CMA) a rejeté mercredi l'offre publique de rachat lancée par France Télécom sur Mobinil, a annoncé le groupe français. Celui-ci "regrette cette décision" et renonce à son OPA. Mais il "va utiliser toutes les voies de recours tant au niveau national qu'international pour contester les décisions des autorités de marché et rétablir son droit".

En août 2007, l'opérateur égyptien Orascom Telecom, alors actionnaire de Mobinil avec France Télécom, avait saisi la Cour d'arbitrage de la Chambre de commerce internationale d'un désaccord avec le groupe français. Début avril 2009, celle-ci avait rejeté cette demande et ordonner au contraire Orascom à transférer ses actions de Mobinil à France Télécom. En plus de bloquer l'OPA qu'avait alors lancée le groupe français, le CMA s'oppose à la décision de la Chambre de commerce internationale.

Si les recours de France Télécom devaient échouer, l'opérateur pourrait "envisager de réduire la voilure" concernant ses investissements en Egypte, a indiqué à "Reuters" Jean-Yves Larrouturou, directeur général adjoint chargé du développement international de France Télécom. Le dirigeant a précisé qu'il "ne se plaçait pas dans cette hypothèse aujourd'hui".